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"Il nous a toujours protégés": des Libanais toujours choqués par la mort d'Hassan Nasrallah

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Israël dit avoir frappé tôt ce lundi matin des dizaines de cibles du Hezbollah dans la région de Bekka, au Liban. Trois jours de deuil national ont été décrétés au Liban après la mort de son chef historique, Hassan Nasrallah, tué dans un bombardement samedi.

Premier des trois jours de deuil au Liban après la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué vendredi dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth.

La mort du chef religieux et politique le plus important de la région est un choc énorme pour les Libanais, notamment dans son quartier d'origine. "C'était comme mon père, il était tout pour moi", confie Bassam. Les yeux clairs de ce grand bonhomme s'emplissent de larmes. Derrière le comptoir de sa boutique de chaussures, ce partisan d'Hassan Nasrallah s'avoue perdu.

"Nous sommes comme un corps sans âme. C'était le seul au Liban qui n'était pas intéressé par l'argent ou le pouvoir. Nasrallah nous soutenait. Nous ne ferons pas autant confiance à son successeur. Vous pouvez l'accuser de terrorisme, mais nous, nous le connaissons, il nous toujours a protégés. Beaucoup auraient préféré perdre un enfant pour que Nasrallah reste en vie”, assure-t-il.

La crainte d'affrontements entre communautés au sein même du pays

Mais l'aura de l'ancien chef du Hezbollah dépasse les communautés. "Sa mort est une mauvaise nouvelle" confie George, un chrétien de Beyrouth. “Il a toujours œuvré pour son pays".

En entendant notre conversation, un vieux monsieur nous interpelle.

“Maintenant qu'il est mort, la situation devrait s'apaiser. Nasrallah a lancé cette guerre en soutien à Gaza, mais ce n'est pas notre guerre, ce n'est pas notre problème", appuie-t-il.

Aujourd'hui, ce membre de la diaspora arménienne redoute moins les bombardements israéliens que des affrontements entre communautés à l'intérieur du Liban.

Marion Gauthier et Nicolas Ropert avec Guillaume Descours