Israël-Hamas: les otages libérés pris en charge psychologiquement avec la méthode "6C"

Soixante premiers otages ont été libérés des geôles du Hamas depuis vendredi dernier. Et certains sont déjà rentrés chez eux, même si la plupart sont encore à l’hôpital.
Adina Moshe (72 ans), par exemple, a passé deux nuits seulement à l’hôpital. Même chose pour Emilia Alomi (5 ans), qui a pu sortir avec sa maman à peine 48 heures après son retour.
Pour limiter ou réduire le syndrome de stress post-traumatique, tous ont été pris en charge par du personnel médical formé, briefé, comme les soldats de l’armée israélienne qui les ont accueillis.
Ce protocole officiel s’appelle le "6C". C’est un "déchocage psychologique" développé en Israël en 2017, désormais reconnu dans le monde entier.
Les militaires ne doivent pas toucher les ex-otages
L’une des étapes consiste à poser des questions simples pour sortir la victime de l’émotion, de la sidération: "Qu’est-ce que tu as dans ta poche droite?", par exemple.
Autre recommandation: les militaires ne doivent pas toucher les otages pendant l’opération de libération pour leur éviter un traumatisme supplémentaire. C’est crucial car la plupart des ex-otages vivent déjà un double traumatisme. En plus de leur captivité, ils sont nombreux à avoir perdu leurs repères, pourtant nécessaires à la reconstruction. Leur maison a été détruite, des membres de leurs familles sont morts, leur école n’existe plus…
Alors, pour avancer, ces otages doivent se raccrocher à ce qu’il reste. C’est ce que fait Hadas Kalderon, la mère de Erez et Sahar, qui n’a pas quitté ses enfants depuis leurs retrouvailles mardi soir, pour les garder comme dans un cocon.