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"On espère qu’ils vont se reconstruire": le "soulagement" de la famille d'Erez et Sahar Kalderon

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Après avoir été enlevés le 7 octobre en Israël, Erez et Sahar Kalderon (12 et 16 ans) ont été libérés par le Hamas ce lundi. Un soulagement pour la famille de ces deux enfants franco-israéliens.

Libres, enfin. Les trois enfants franco-israéliens retenus en otages par le Hamas depuis le 7 octobre ont été libérés ce lundi. Eitan Yahalomi, 12 ans, ainsi qu'Erez et Sahar Kalderon, 12 et 16 ans, sont arrivés en Israël dans la soirée. Leurs pères sont encore détenus par le mouvement islamiste terroriste. Et les atrocités de l’attaque du 7 octobre laissent des plaies béantes. Mais c’est évidemment un "soulagement" pour les proches des enfants, notamment pour Olivier, membre de la famille Kalderon.

"On a échangé quelques messages avec ma cousine Hadas, qui est leur mère, raconte-t-il dans Apolline Matin sur RMC et RMC Story. C’est très simple pour le moment: ‘On est ravis’, ‘Je suis très heureuse’. Elle nous a écrit: ‘Mes enfants sont formidables, fantastiques’. On ne s’est pas appelés parce que ce n’était pas le moment pour elle. Elle est avec eux, elle les attend depuis 50 jours. Ils ont été kidnappés de manière extrêmement violente. C’est un moment de soulagement, de bonheur, mais leur grand-mère de 80 ans et leur cousine de 12 ans ont été assassinées, brûlées. Ils vont le découvrir, sans doute. Je ne sais pas s’ils leur ont déjà dit. Leur père est toujours otage. Il y a encore 180 ou 190 otages dont on n’a pas de nouvelles. Depuis hier soir, c’est quand même du soulagement et du bonheur. On en avait besoin depuis le 7 octobre."

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"On sent une force énorme entre eux"

Pour ces enfants, le travail de "reconstruction" sera long et essentiel. "On espère qu’ils vont se reconstruire après ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils vont découvrir… Ils n’ont plus de maison, leur village a été détruit, rappelle Olivier. On espère qu’ils sauront se reconstruire rapidement. Il y a tout un processus pour les accompagner psychologiquement. On dit que les enfants sont forts, résilients. J’ai vu une photo de tous les deux, Erez et Sahar, qui sortaient en se tenant la main. C’est très, très émouvant. On sent une force énorme entre eux. Il y a des fois des banalités auxquelles on n’accorde pas de sens, comme ‘l’espoir fait vivre’ ou ‘la vie est toujours plus forte’. On a l’impression que ce sont des banalités complètement ridicules. Mais là, j’ai le sentiment que ça veut vraiment dire quelque chose. Ils attendent leur père. De toute façon, ils sont dans une situation difficile."

En espérant qu’Ofer, leur papa, puisse les rejoindre bientôt. "On n’a pas eu de nouvelles du père, explique Olivier. Il semblerait que l’une des personnes otages qui ont déjà été libérées dise l’avoir vu, mais ce n’est pas sûr du tout. On n’a aucune nouvelle des otages. On ne sait pas combien sont en vie ou pas. On peut craindre que beaucoup aient disparu, parce qu’ils sont quand même aux mains de gens qui ont assassiné 1.200 personnes, donc on est très inquiets. Il y a eu cette espèce de torture psychologique avec cette liste qui est envoyée tous les soirs. Les familles attendent fébrilement un coup de fil du gouvernement."

LP