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Israël-Hamas: un mois après le début du conflit, où en est-on?

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Un mois après l'attaque du Hamas sur Israël, qui a fait 1.400 morts, la guerre s'est intensifiée. Benjamin Netanyahu refuse toujours le cessez-le-feu que l'ONU réclame. Le Hamas dénombre 10.000 morts et 240 otages restent aux mains de l'organisation.

C'était il y a un mois, jour pour jour. L'attaque du Hamas sur Israël qui faisait 1.400 morts. D'abord le festival de musique, puis les kibboutz. Depuis, Israël n'a jamais cessé ses frappes sur la bande de Gaza et la guerre entre les deux parties s'est installé dans la durée.

Un cessez-le-feu n'est toujours pas envisagé par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a pris la parole dans la nuit de lundi à mardi, sur la chaîne américaine ABC News.

"Il n'y aura pas de cessez-le-feu à Gaza tant que les 240 otages détenus par les groupes terroristes n'auront pas été libérés", a-t-il déclaré.

Seule concession accordée par le chef du gouvernement israélien : "des petites pauses tactiques, une heure par-ci, une heure par-là que nous avons déjà eues". Pourtant ce cessez-le-feu est plus indispensable "à chaque heure qui passe" alertait, lundi, encore le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, alors que plus de 10.000 Gazaouis ont été tués selon le Hamas. Le chef de l'ONU décrivait Gaza comme "un cimetière pour les enfants".

Benjamin Netanyahou imagine aussi le futur de l'enclave palestinienne. Ce sera sans le mouvement islamiste que le chef du gouvernement israélien a promis d'éradiquer.

"Israël aura la responsabilité globale de la sécurité", assure le Premier ministre israélien, sans préciser si les soldats de l'État hébreux resteront positionnés à l'intérieur de la bande de Gaza à la fin de l'offensive militaire. Cette dernière avait été lancée il y a un mois exactement, juste après l'attaque du Hamas.

La population civile plus que menacée

La situation dans l'enclave palestienne se dégrade de jour en jour. L'armée israélienne affirme avoir coupé Gaza en deux, au sud et au nord, avec pour objectif de détruire le centre de commandement du Hamas.

Au milieu de cette guerre, des centaines de milliers de civils tentent de survivre, sans électricité ni eau potable. "La plupart des hôpitaux sont saturés, pour ceux qui fonctionnent encore. On est déjà dans cette situation depuis plusieurs jours", alerte Louise Bichet, responsable du pôle Moyen-Orient chez Médecins du monde.

"On a des collègues qui boivent déjà de l'eau de mer", ajoute-elle.

Lundi soir, la Maison Blanche assurait avoir évoqué la possibilité de "pauses tactiques" avec Israël, pour permettre à la population palestinienne de fuir les combats.

Journée d'hommages en Israël

En Israël, la journée va être rythmée par une série d'hommages aux 1.400 personnes qui ont été exécutées le 7 octobre dernier. À dix heures, une minute de silence sera observée à travers le pays.

En fin de journée, à Jérusalem et Tel-Aviv, des rassemblements auront lieu avec les familles des défunts. Des bougies seront alumées sur les places des grandes villes israéliennes. Ces bougies sont déjà visibles à Jérusalem devant le mur des lamentations, le site de prière le plus sacré pour les juifs.

Nicolas Ropert (édité par T.R.C.)