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Israël-Iran: "Le ciel est rempli de missiles et de drones", témoigne un habitant de Téhéran

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Les frappes se sont poursuivies cette nuit entre Israël et l'Iran. À Téhéran, capitale iranienne, le quotidien est bouleversé. L'accès à internet est très limité et les habitants qui osent témoigner publiquement risquent gros. En dépit de ce risque, RMC a pu recueillir le témoignage rare d'un habitant du centre de la ville qu'il décrit comme meurtrie.

L'escalade se poursuit entre Israël et l'Iran. Au moins 224 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées en Iran depuis le début de l'offensive israélienne vendredi. 90% sont des civils.

On compte aussi plus d'un millier de blessés, d'après les dernières données du ministère de la Santé iranien. La capitale, Téhéran, a été particulièrement visée, encore dimanche.

Sur place, difficile de savoir ce qu'il se passe car l'accès à internet est très limité et les habitants risquent gros s'ils osent témoigner publiquement. RMC a pu recueillir le témoignage rare de cet habitant qui habite au cœur de Téhéran, et qui décrit une ville meurtrie.

Files d'attente, crainte des civils...

Ce dernier, dont la voix a été modifiée pour des raisons de sécurité, décrit depuis sa tour d'habitation, la vie à Téhéran sous le feu israélien.

“Le ciel est rempli de missiles et de drones. Il y a du stress et de la crainte parce que les bombardements s'intensifient. Je vois des colonnes de fumée qui s'échappent, un peu partout en ville", illustre-t-il.

"Il y a aussi de longues files d'attente aux stations-services, certains supermarchés sont vides et tout le monde est allé en pharmacie prendre des médicaments de peur d'en manquer dans les prochains jours”, raconte-t-il.

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L'Etat iranien peut-il protéger sa population?

Le gouvernement iranien a annoncé ouvrir dès dimanche soir mosquées, métros et écoles, pour permettre aux habitants de se mettre à l'abri. Mais pour cet habitant, ces structures n'ont rien de sûr.

“Personne ne devrait y aller, on est plus en sécurité chez nous. On n’a pas entendu une sirène d'alerte pendant les deux premiers jours des bombardements. Le gouvernement est incapable de nous protéger”, dénonce-t-il.

Une partie de sa famille est d'ailleurs venue le rejoindre dimanche, pour se réfugier dans son appartement, jugé plus sûr.

Alfred Aurenche avec Guillaume Descours