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Israël: La France condamne la visite d'un ministre israélien sur l'esplanade des Mosquées

Le ministre israélien Itamar Ben Gvir se rend sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem.

Le ministre israélien Itamar Ben Gvir se rend sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem. - UGC / AFP

La France a condamné, vendredi, la visite du ministre israélien Ben Gvir en charge de la sécurité nationale sur l'esplanade des Mosquées. Un déplacement contraire au statu quo sur les lieux saints à Jérusalem.

La diplomatie française "condamne" la visite jeudi du ministre de la sécurité nationale israélien Ben Gvir sur l'esplanade des Mosquées, "en violation du statu quo historique des Lieux saints à Jérusalem", dans une déclaration vendredi.

"À Jérusalem, la remise en cause désormais systématique du statu quo sur l'Esplanade des mosquées crée un risque d'embrasement généralisé", estime le porte-parole du Quai d'Orsay dans cette déclaration.

Paris "rappelle la nécessité de préserver le statu quo historique sur les Lieux saints à Jérusalem et souligne l'importance du rôle spécifique de la Jordanie à cet égard", ajoute-t-il.

Pas une première fois

Depuis son entrée au gouvernement fin 2022, le ministre d'extrême droite Itamar Ben Gvir s'est rendu à plusieurs reprises sur ce site disputé, situé dans le secteur de la Ville sainte occupé et annexé par Israël. L'endroit est au coeur même du conflit israélo-palestinien et l'objet de tensions récurrentes.

Troisième lieu saint de l'islam, l'esplanade des Mosquées est bâtie sur les ruines du second temple juif, détruit en l'an 70 par les Romains. Pour les juifs, c'est le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme.

Cette visite a été dénoncée comme une "provocation" par l'Autorité palestinienne ainsi que par la Jordanie, qui administre le lieu. En vertu d'un statu quo décrété après la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade à des heures précises, sans y prier.

AFP