IVG: la grossesse à risque de Kate Cox ravive le débat sur l'avortement aux Etats-Unis

Au Texas, Kate Cox, une femme de 31 ans enceinte de 20 semaines, vient d’apprendre que l’enfant qu’elle porte est atteint de trisomie 18. Une maladie des chromosomes qui fait que le fœtus risque de mourir dans le ventre de sa mère, à la naissance ou peu après sa naissance. Il présente des anomalies de la colonne vertébrale, du cœur et du crâne. La mère souhaite donc pouvoir avorter.
Seulement, en juin 2022, après des années d’un débat passionné, la Cour suprême américaine a autorisé les États à interdire l’avortement. Et le Texas a aussitôt voté une des lois les plus restrictives du pays. L’avortement est interdit, même en cas de viol ou d’inceste. Il n’est autorisé que si la mère se trouve en danger de mort ou si elle risque un grave handicap.
99 ans de prison au Texas pour avortement non légal
Est-ce le cas dans cette affaire? C'est tout le débat. La jeune femme et sa gynécologue estiment que si le fœtus devait mourir avant sa naissance, il y aurait un risque pour la mère, risque d’infection et risque de devenir infertile.
Mais la loi texane n’est pas précise sur ce qu’elle appelle les risques graves pour la mère. Si bien que les médecins n’osent pas pratiquer cet avortement, même s’ils le recommandent dans ce cas. Et on comprend pourquoi. La loi texane prévoit 99 ans de prison et une interdiction de pratiquer à vie pour ceux qui pratiquent une IVG non réglementaire.
Mardi, Kate Cox a donc saisi la justice. Une plainte contre l'État du Texas a été déposée en son nom et en celui de son mari. On attend la réponse. Toute l’Amérique suit le dossier, les pro comme les anti-avortement.