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"J'ai peur, on a tous peur": en France, des rassemblements pour appeler à la paix en Ukraine

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Des rassemblements en solidarité avec le peuple ukrainien ont eu lieu jeudi, après le début de l'invasion russe de l'Ukraine.

Quelques heures après le début de l'intervention militaire russe en Ukraine, la solidarité internationale s'est progressivement mise en place un peu partout dans le monde. Des rassemblement pacifiques réclamant la paix se sont déroulés, notamment à Paris.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place de la République en soutien au peuple ukrainien, pour dire non à la guerre et stop à Vladimir Poutine. Ressortissants ukrainiens, russes et bon nombre de Français étaient main dans la main pour appeler à la paix, manifester leur colère et leurs inquiétudes.

"Je n'ai pas de mots, c'est horrible, c'est triste"

Nous y avons rencontré Irina, russo-ukrainienne originaire de Tcherkassy, une ville particulièrement ciblée par l’offensive russe. Tous ses proches sont retranchés depuis jeudi matin.

"Toute ma famille est en Ukraine, ils sont tous à la cave. Je n'ai pas de mots, c'est horrible, c'est triste. J'espère que l'Europe, les USA feront quelque chose contre Poutine qui fait sa guerre. C'est la guerre de Poutine."

Le nom du président russe cristallise la colère, y compris chez les russes venus soutenir leurs voisins ukrainiens. Sacha désavoue son président, avec une pancarte "Stop Poutine" marquée au feutre noir.

"Je suis contre la guerre, contre Poutine. Cela dure depuis des années. C'est complètement horrible ce qu'il se passe. J'ai peur, on a tous peur."

"La paix est la seule option"

Des appels à la paix se mêlent aux messages de courage. Et des Français solidaires comme Maxine, 19 ans, et Jean-Luc, 66 ans, se tiennent debout aux côté des Ukrainiens.

"Je n'ai jamais connu la guerre dans de telles proportions et c'est assez effrayant, quand on est jeune, de se rendre compte qu'il peut se passer ces choses là", confie la première.

"J'ai connu le temps de la guerre froide et c'est une souffrance, ça rappelle cette Europe coupée en deux. La paix est la seule option. Envoyer des armes, face à un ours, ça ne sert à rien", confie le second.

Un peu à l’écart de la foule, Ivana, 58 ans, en pleine visioconférence, tend son smartphone pour filmer le rassemblement. Des images de soutien retransmises en direct à l’une de ses amies, en pleurs, réfugiée dans une cave à Kiev sous les bombardements.

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Jean-Baptiste Bourgeon (édité par J.A.)