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"Je n’ai pas hésité une seconde": près de 360.000 réservistes de l'armée israélienne sont mobilisés

Un réserviste de l'armée israélienne déployé à Sderot

Un réserviste de l'armée israélienne déployé à Sderot - RMC

Depuis l'attaque du Hamas, l'armée israélienne a déclaré "l'état de siège" sur la bande de Gaza. Au total, 170.000 soldats de l'armée régulière sont mobilisés, auxquels s'ajoutent 360.000 réservistes.

360.000 réservistes israéliens ont été mobilisés depuis l'attaque du Hamas il y a dix jours. Des troupes qui viennent s'ajouter aux 170.000 soldats réguliers de l’armée israélienne. Ces unités sont massées au sud du pays, près de la bande de Gaza.

Des manœuvres militaires et des mouvements importants de matériel militaire ont été observés toute la semaine. À Sderot, à quelques kilomètres de la bande de Gaza, alors qu’une offensive terrestre se prépare, une unité mène la garde dans l’une des villes les plus dangereuses du pays. Ce sont des dizaines de civils qui ont repris l’uniforme ces derniers jours.

Il a le souffle court et la vingtaine fatiguée. Romain, étudiant, est arrivé de France depuis une semaine pour protéger les civils de nouvelles intrusions.

“Je n’ai pas hésité une seconde parce que j’ai de la famille ici. Et j’ai aussi de la famille en France, mon père et ma mère. Ils sont très inquiets”, indique-t-il.

La volonté d'entrer dans Gaza

Soudain, un bruit sourd. Sous les tirs, il faut attendre l’offensive. “C’est un drone à nous”, rassure un quadragénaire. Il est éducateur spécialisé, venu de Jérusalem.

“Si je veux rentrer dans Gaza? Bien sûr. Je veux que ça s’arrête et que ça n’arrive plus jamais. Toute ma famille à l’étranger me dit ‘merci de protéger nos enfants et les juifs du monde’”, indique-t-il.

Pour déjouer l’angoisse, il n’a pas prévenu sa famille qu’il était si près de Gaza. Quand son téléphone sonne avec sa femme au bout du fil, il s’éloigne. Le chef de l’unité ajoute: "On en parle tout le temps ensemble. Le sujet n’est pas la vengeance, ce n’est pas sang contre sang. Mais il n’y a pas un pays normal qui laisserait ses citoyens être touchés de manière aussi brutale que nous l’avons été".

Il veut espérer des jours meilleurs. D’ici là, ses 300 hommes patrouillent dans les rues de Sderot désertées par ses habitants.

Marion Gauthier et Nicolas Poincaré avec Guillaume Descours