L'appel d'une grand-mère pour ses petits-enfants retenus en Syrie: "M. Macron a le devoir de les rapatrier"
Ses petits-enfants ont 5, 3 et 1 ans. Actuellement dans le camp d'Al-Hol en Syrie, ils ont été confiés à une femme syrienne par leur père jihadiste qui a préféré fuir. Aujourd'hui, la grand-mère de ces enfants, Lydie Maninchedda réclame leur retour en France.
"Ma fille, Julie, a reçu des éclats de bombes, elle est décédée il y a à peu près deux mois. Mes petits-fils ont été abandonnés par leur père et ses femmes car ils voulaient fuir. Ils les ont confiés à une femme syrienne. Ces enfants sont dans un camp, ils souffrent et sont en danger sanitaire. Ces trois petits-enfants que j'ai, c'est ce qui me reste de ma fille", plaide-t-elle.
"Ils n'ont pas demandé à naître là-bas"
Elle appelle Emmanuel Macron à faire preuve "d'humanité":
"Je veux qu'ils rentrent en France. Celui qui a un an a reçu des éclats d'obus, il a aussi des problèmes de locomotion, le deuxième a des problèmes d'estomac, l'aîné est assez renfermé. Ces enfants sont localisés, ils peuvent rentrer, on peut les prendre en charge.
Je demande à Emmanuel Macron de faire preuve d'humanité et de ramener ces enfants qui n'ont pas demandé à naître là-bas. C'est l'appel que nous lançons depuis plusieurs semaines avec le collectif Familles unies. Ces enfants ont besoin de se reconstruire et M. Macron a le devoir de les rapatrier pour qu'ils puissent redevenir des enfants comme les autres".
Lydie Maninchedda regrette aussi de ne pas avoir pu comprendre ce qui a poussé sa fille à partir en Syrie: "J'ai toujours dit que je ne voulais pas soustraire ma fille à la justice française. Malheureusement elle ne pourra plus le faire. Moi aussi je veux des réponses. Ma fille a été recrutée ici dans le nord de la France, elle était en hypokhâgne, elle était brillante. Elle s'est fait manipuler, elle est partie là-bas, elle a été piégée. Elle s'est retrouvée sous le joug d'un mari très violent, elle n'a pas pu partir".