La France bannit les entreprises israéliennes du salon Eurostary de défense

Un militaire français tient un fusil d'assaut du fabriquant belge FN Herstal au salon international de défense Eurosatory à Villepinte, près de Paris, le 13 juin 2022 - Emmanuel DUNAND © 2019 AFP
La présence des industriels israéliens de la défense au salon Eurosatory, un salon international de défense et de sécurité terrestre qui doit se tenir du 17 au 21 juin près de Paris, a été annulée sur décision de la France, a annoncé vendredi l'organisateur.
"Par décision des autorités gouvernementales, il n'y aura aucun stand de l'industrie de défense israélienne sur le salon Eurosatory 2024", a affirmé à l'AFP l'organisateur de la manifestation, Coges Events.
De nombreuses entreprises israéliennes étaient attendues
Ni le Coges ni le ministère des Armées, sous l'égide duquel le salon est organisé, n'ont précisé dans l'immédiat les raisons de cette décision. Celle-ci intervient quelques jours après qu'un bombardement meurtrier d'un camp de déplacés à Rafah par l'armée israélienne a soulevé l'indignation internationale et suscité de nombreuses manifestations en France contre les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza.
Un peu plus de 2.000 exposants sont inscrits pour Eurosatory pour y présenter leurs matériels. Parmi eux, 74 entreprises israéliennes, dont les principaux industriels de défense de l'Etat hébreu et "dont une dizaine présentent des armements", étaient attendus, avait auparavant indiqué le président de Coges Events, Charles Beaudouin.
La guerre à Gaza en toile de fond
Plus de 36.224 Palestiniens, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ont selon le ministère de la Santé du Hamas été tués depuis le début des bombardements menés par l'armée israélienne sur la bande de Gaza, en réponse à une attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.
Cette attaque a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 121 sont toujours détenues dans la bande de Gaza, dont 37 sont considérées comme mortes par l'armée israélienne.