Malgré la contestation, les Algériens appelés à choisir leur nouveau président ce jeudi

Près de 24,5 millions d’électeurs sont appelés à voter dès 8h ce jeudi. Ils doivent choisir le successeur d’Abdelaziz Bouteflika. Cinq candidats sont en lice dont quatre anciens ministres et un proche du général Gaid Salah, le chef de l’armée.
Mais depuis février dernier, le pays est secoué par une vague de contestation. Sur les hauteurs d’Alger, dans un quartier résidentiel, Moussa, retraité, avoue ne pas être convaincu par le profil des candidats, mais il glissera quand même un bulletin dans l’urne.
"Bien sûr, c’est une bonne chose, c’est nécessaire. Il faut voter, et peut-être qu’il peut y avoir du changement. L’espoir est toujours permis", affirme-t-il.
Les Algériens qui veulent aller voter préfèrent rester discrets car le sujet divise. Nadine ne partage pas toujours l’avis de ses proches, mais à ses yeux, cette élection est nécessaire. "J’exerce mon droit de citoyenne. On proteste d’accord, mais au bout d’un moment, il faut s’arrêter, il faut proposer des solutions. On ne peut pas rester comme ça sans président", explique-t-elle.
Une étape vers la démocratie ?
Les partis politiques se servent de cet argument pour convaincre les électeurs. Atika, militante pour le candidat Ali Benflis promet que cette élection est une étape vers la démocratie.
"J’aimerais l’appeler un nouveau départ, même si les conditions idéales ne sont peut-être pas réunies, il se trouve que c’est le chemin le plus court vers une sortie de crise", indique-t-elle.
Tous, militants comme citoyens, espèrent que ce scrutin se déroulera sans violences ni fraude malgré les appels des contestataires à se réunir devant les bureaux de vote.