RMC
International

"Nous n’avons plus rien à faire ici": à Sderot, les habitants fuient après l'attaque du Hamas

placeholder video
Deux envoyés spéciaux de RMC ont pu entrer dans la ville de Sderot (Israël), près de la bande de Gaza. L'une des premières attaquées par le Hamas.

C’est l’une des premières villes attaquées par les combattants du Hamas samedi, Sderot. Le commissariat de cette ville a été occupé par le groupe terroriste pendant plusieurs heures. Et la ville s'est depuis vidée de ses habitants. Deux journalistes de RMC ont pu y entrer ce lundi.

Dès leur arrivée, une alarme retentit. Il faut courir et s’allonger par terre, entre habitants et militaires. Peu après, ils croisent Lidan, qui jette des valises dans son coffre. Pour lui, il faut partir, vite et sans retour, après trois jours d’angoisse.

“Ça suffit. Je vis ici depuis 27 ans, mais ces derniers jours ont tout changé. On a vu les combattants du Hamas arriver devant nos fenêtres, sur leurs camions avec leurs armes lourdes. Ils ont emmené des enfants, beaucoup de mes amis ont été assassinés de sang-froid. Nous n’avons plus rien à faire ici”, indique-t-il.

"Il y a des bombes tout le temps"

Sderot a été libérée, mais elle vidée de sa vie. Des volets fermés, presque plus de voitures en bas d’immenses immeubles. De rares clients au supermarché font leurs provisions en courant, au rythme des tirs de roquettes, souligne Ariel.

“Vous entendez, il y a des bombes tout le temps. Nous venons chercher une famille de huit personnes et un chien que je ne connais même pas”, assure-t-il.

Il s’est porté volontaire pour accueillir des réfugiés loin des bombes. “C’est difficile de vivre comme ça avec des enfants. On va essayer de leur donner du repos et un peu de soulagement”, confie-t-il.

Soulagement surtout de quitter ces avenues seulement foulées par des militaires, en armes et visiblement nerveux. Un peu plus après chaque échange de tirs autour du centre-ville.

Marion Gauthier et Nicolas Poincaré avec Guillaume Descours