"On attend": à Tel Aviv, l'inquiétude des proches des disparus depuis le début de l'offensive du Hamas

Deux jours après le début de l’offensive du Hamas en Israël, le pays cherche ses disparus. Des dizaines de personnes manquent à l'appel. Certaines sont des victimes pas encore identifiées, mais d’autres ont aussi été kidnappées.
Dans un commissariat de Lod, près de l'aéroport international de Tel Aviv, les autorités israéliennes ont ouvert le "centre de commandement pour les personnes disparues".
Devant les vitres de ce grand commissariat, le silence et des silhouettes prostrées. Shon attend là depuis des heures, impuissant. Son ami d’enfance, son colocataire, n’est jamais rentré du festival de musique où ils étaient samedi, près de Gaza.
“La dernière fois que je l’ai vu, c’était à 6h30 du matin samedi. Je ne pense qu’à mon copain. Je me demande où il est maintenant, s’il a trouvé de l’eau, s’il a reçu quelque chose… C’est très dur. Ils ont pris de l’ADN et j’ai ramené une photo de ses dents et on attend”, indique-t-il.
Plus de 500 dépositions en deux jours
Rassembler les informations et les échantillons ADN pour identifier les corps retrouvés morts chaque jour. Un homme arrive, mâchoires serrées, et prend dans ses bras quelques amis venus le soutenir.
“Il a perdu sa sœur, son beau-frère et leurs trois enfants ce week-end”, souffle Michel. “C’est difficile, nous sommes choqués et nous avons peur pour tous les gens qui sont à Gaza, pour les enfants… C’est une tragédie, c’est trop. Nous ne mangeons pas, nous ne dormons pas, c’est un désastre”, ajoute-t-il.
En deux jours, près de 500 personnes sont passées ici déposer leur inquiétude. Ils ont été accueillis par des bénévoles qui se relaient et des policiers, eux-mêmes dépassés.