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"On manque de sang, il faut que l'on s'aide entre nous" : au Maroc, la course au don de plasma

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Au Maroc, après le séisme le plus puissant jamais enregistré dans le pays, la population se presse dans les centres pour donner leur sang. Reportage sur place.

Le bilan humain ne cesse de s'alourdir au Maroc... Plus de 2.000 morts et au moins 2.000 blessés ont été recensés, un bilan en constante évolution. Au moins un Français est mort durant le tremblement de terre au Maroc, des suites d'un arrêt cardiaque, et huit autres ont été blessés.

L'épicentre de la secousse se situe dans la province d'Al-Haouz, au sud-ouest de Marrakech. Il s'agit du plus puissant tremblement de terre jamais enregistré dans le pays, rapportent des médias locaux, celui-ci ayant été évalué à une magnitude 7 sur l'échelle de Richter, selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique.

Après le drame, place à la solidarité… Les Marocaines et Marocains affluent en masse dans les grandes villes du pays pour donner leur sang.

A Marrakech, assise le nez sur son téléphone où défilent les vidéos du séisme, Asma attend son tour depuis plus de trois heures… mais qu’importe.

"Je veux donner mon sang puisque j'ai un rhésus négatif qui est un peu rare. Et certains en ont besoin. Je suis fière de faire cela, c'est un devoir", dit-elle.

"On l'a plutôt conseillé de les aider"

Les besoins, Mouna, infirmière, les mesure dans le bloc opératoire où elle exerce. Avant d’y aller justement, elle est venue donner son sang.

"Il faut que j'aide les Marocains, on est des frères et sœurs. On manque de sang, il faut que l'on s'aide entre nous. Là il y a beaucoup de gens, c'est très positif c'est bien, vraiment", se réjouit malgré tout Mouna, infirmière à Marrakech.

Face à une telle affluence, Hanane, à peine arrivée, a été réquisitionnée pour donner un coup de main.

"Je voulais donner du sang, mais j'ai un ami qui m'a plutôt conseillé de les aider. On donne des bouteilles d'eau, des collations, on ramasse les ordures, on aide les gens pour leur donner des renseignements", décrit Hanane.

Ce séisme est le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, le 29 février 1960. Plus de 12.000 personnes, soit un tiers de la population de la ville, avaient péri dans la catastrophe.

Caroline Philippe, Alexis Lalemant