"On ne peut pas se protéger si on n’a pas d’armes": les demandes de port d'armes explosent en Israël

En Israël, les demandes d’autorisation de port d’armes explosent. Plus de 10.000 ont été faites depuis l’attaque du Hamas dans le sud du pays, le 7 octobre dernier. C’est presque autant que le total des demandes pour l’année 2022.
Le formateur décompose les mouvements reproduits par des tireurs de tout âge concentrés. La plupart sont des civils ou d’anciens soldats venus acheter leur première arme.
“Après ce qui s’est passé ma femme m’a donné son accord pour avoir une arme, pour protéger ma famille. J’essaie de l’avoir le plus vite possible”, explique Doron, un ancien soldat.
Dans le magasin, Joachim regarde un pistolet devant lui, circonspect. “Ce n’est pas commun, ce n'est pas comme quand on achète une baguette de pain à la boulangerie. Ceux qui ont défendu leur famille, ce sont ceux qui avaient une arme. L’armée a mis du temps à arriver. On commence à avoir peur, des gens sont arrivés dans les maisons et on ne peut pas se protéger de ça si on n’a pas d’armes”, explique-t-il.
Les centres de formations totalement débordés
Mais pour avoir une arme, encore faut-il avoir une licence. Shira l’attend.
“Je les appelle toute la journée, ils raccrochent après la première sonnerie, tellement ils sont occupés. Mon mari a une arme, mais il est à Gaza donc je me sens super vulnérable. Je ne suis pas fière de ça, mais j’ai l’impression d’en avoir besoin”, affirme-t-elle.
Des demandes qui auraient triplé, ici, depuis 10 jours. “Nous n’avons plus de créneau de formation disponible”, souligne le directeur. “Nous essayons de mettre un peu plus de personnes dans chaque formation, mais nous sommes plein pour des semaines”, ajoute-t-il.
Face à cet afflux, de nouvelles commandes d’armes ont été passées la semaine dernière.