Soudan: la périlleuse évacuation des ressortissants français alors que les combats se poursuivent

Au Soudan, au moins 420 morts et 3.700 blessés après plus d'une semaine de combats violents entre l'armée soudanaise et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide, qui se disputent le pouvoir. Certains pays, et notamment occidentaux, ont commencé à évacuer leurs ressortissants.
Deux avions militaires français transportant 200 personnes de différentes nationalités ont atterri à Djibouti dimanche. La France a déjà évacué une centaine de personnes, françaises mais aussi européennes, ainsi que du personnel diplomatique de l'UE, dans le cadre d'une opération baptisée Sagittaire.
À Khartoum, théâtre de violents affrontements, les opérations, très difficiles à mener, se sont poursuivies dimanche. Mais la première difficulté, c’est de rejoindre les points de ralliement, dans le chaos de la ville. Les évacués doivent s'y rendre par leurs propres moyens. C’est depuis ces points qu’ils sont ensuite escortés vers un aéroport.
Une évacuation compliquée
Un trajet, là encore, loin d'être sans danger. Dimanche, les deux camps qui s'affrontent s'accusaient mutuellement d'avoir tiré sur un convoi et blessé un ressortissant français. Une version qui n'est pas confirmée par Paris qui déclare ne pas "souhaiter commenter ce genre de rumeur" alors que "l'opération n'est pas terminée".
Cette opération est préparée depuis plusieurs jours. Mardi dernier, quatre avions français ont été positionnés à Djibouti, à 1.600 kilomètres à l'est de Khartoum, sur une base française où les évacués font étape, avant de décoller vers l'Europe. Des moyens terrestres et maritimes ont également été déployés en renfort au besoin. Au total, 150 militaires ont été mobilisés dans la région de Khartoum.