Submersible: le Canada et les garde-côtes américains ouvrent des enquêtes

Le Titan, le sous-marin touristique parti exploré l'épave du Titanic, et dont les débris ont été retrouvés dans l'Atlantique. - BFMTV
Les garde-côtes des Etats-Unis ont annoncé dimanche avoir ouvert une enquête pour déterminer les causes de l'implosion du submersible Titan dont les cinq passagers sont morts lors d'une plongée vers l'épave du Titanic.
"Mon objectif principal est d'empêcher un événement similaire en formulant les recommandations nécessaires pour améliorer la sécurité du secteur maritime dans le monde entier", a déclaré Jason Neubauer, enquêteur en chef des garde-côtes et responsable de l'enquête, lors d'une conférence de presse à Boston (nord-est).
Un recueil initial de preuves est en cours, notamment de "débris sur le site de l'incident", a-t-il ajouté. L'enquête américaine pourra également émettre "si nécessaire" un avis au sujet d'éventuelles poursuites judiciaires.
"Tout le monde veut des réponses"
Au Canada aussi deux enquêtes ont été ouvertes.
Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) "a entamé l'enquête de sécurité (...) sur l'événement mortel mettant en cause le navire Polar Prince", le navire canadien duquel était parti dimanche le petit submersible de tourisme, a annoncé samedi sa présidente Kathy Fox.
Une telle enquête prend habituellement entre 18 et 24 mois, mais le BST va essayer "d'aller plus vite, car nous savons que tout le monde veut des réponses, notamment les familles", a-t-elle indiqué.
Une équipe du BST est arrivée à Saint-John's, à Terre-Neuve, et "examine le lieu de l'événement et de l'épave, interviewe les témoins et recueille toute l'information pertinente", a-t-elle ajouté.
Des lois enfreintes?
Une autre enquête, distincte, a été ouverte par la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Ses enquêteurs ont "commencé à examiner les circonstances qui ont mené à la mort des cinq personnes qui se trouvaient à bord du submersible", a annoncé samedi Kent Osmond, un responsable de la GRC de la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
Cette dernière doit permettre d'évaluer "si une enquête complète de la GRC est justifiée ou non", a-t-il indiqué, précisant qu'"une telle enquête ne sera menée que si notre examen des circonstances indique que des lois criminelles fédérales ou provinciales ont pu être enfreintes".