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Vol MH370: enquête, mystères, théories... Tout ce qu'il faut savoir de la relance des recherches

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Le vol MH370 qui reliait Kuala Lampur à Pékin, avec 239 personnes à bord, s'est abîmé en mer le 8 mars 2014. 11 ans après le crash et 8 ans après la dernière campagne de recherche, la Malaisie a annoncé qu'une entreprise privée allait sonder cette fois 15.000 kilomètres carrés de l'Océan Indien.

"Cette fois-ci c’est peut-être la bonne". Les experts aéronautiques y croient. Les autorités malaisiennes aussi, "les recherches sont plus crédibles", disent-elles. C’est pour ça qu’elles ont donné leur accord pour les relancer. Elles ont été confiées à une société américaine de robotique sous-marine.

Les recherches sont officiellement lancées. De quoi redonner un peu d’espoir aux familles des 239 victimes du vol MH370 qui a disparu, il y a 11 ans, le 8 mars 2014. L’épave n’a jamais été retrouvée. Et c’est depuis l’un des plus grands mystères de l’aviation civile.

L'avion a fait demi-tour

L’avion devait relier Kuala Lampur, en Malaisie, à Pékin, en Chine. Sauf qu'il disparait des écrans radars, 41 minutes après le décollage. Et depuis, plus aucun signe de vie. Une des seules certitudes : d’après des relevés de radars militaires, l’appareil a fait demi-tour. L’avion aurait ensuite continué à voler plusieurs heures avant de s’abîmer en plein milieu de l’océan Indien. Parmi les personnes à bord, il y a notamment 153 Chinois, une quarantaine de Malaisiens mais aussi quatre Français.

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Le dossier compliqué par Hélène Terzian : MH370, reprise des recherches, 11 ans après - 26/02
3:42

Quelques débris retrouvés

Très vite, les recherches sont lancées par la Malaisie et le Vietnam, mais rien. L’Australie prend ensuite le relais et ratisse pendant 3 ans, une surface de 120 000 kilomètres carrés. Pratiquement aucune trace de l’avion. En juillet 2015, un débris est toutefois retrouvé à La Réunion. Il s’agit d’un morceau d’aile, ayant bien appartenu au Boeing 777. Depuis, quelques débris ont été retrouvés mais les recherches officielles s’achèvent en 2017.

8 ans après, la Malaisie fait cette fois appel à une entreprise privée, Ocean Infinity, spécialisée dans la recherche d’épaves. Et cette fois, la zone de recherche est plus restreinte, avec 15.000 kilomètres carrés à couvrir au sud de l’océan Indien. La technologie est plus avancée, les appareils sont ultraperformants et retransmettent en direct la cartographie des fonds marins.

Une société privée qui a déjà fait ses preuves

Autre motif d’espoir: cette société a retrouvé des épaves de sous-marins disparu dont un de la marine française disparu en 1968 ! Elle a convaincu la Malaisie de reprendre les recherches, avec un principe "gagnant-gagnant" : ils ne seront payés, 70 millions de dollars, que s’ils retrouvent l’épave du boeing 777.

L’objectif étant de retrouver les boites noires. Ce sont les cartes mémoires de l’avion, celles qui enregistrent les dernières heures, les conversations des pilotes dans le cockpit notamment. Mais si elles étaient retrouvées, seraient-elles exploitables, 11 ans après ? Les experts sont partagés sur la question.

Plusieurs théories s'affrontent

L’espoir est immense car depuis la disparition de l'avion, les théories se sont multipliées, jusqu’à la création d’une série à succès sur Netflix. Alors s’agit-il d’une défaillance technique ou bien d’un acte délibéré? Les soupçons se sont un moment tournés vers le pilote, un professionnel expérimenté alors âgé de 53 ans. Aucune preuve preuve de son implication n'a été cependant trouvée.

Parmi les théories, il y a aussi celle d’un missile perdu ou volontaire qui aurait fait tomber l’avion. Il y aussi celle d’un ancien pilote de ligne d’Air France, qui avec son équipe, accrédite la thèse d’un détournement suivi d’un suicide, ce qui expliquerait le fameux demi-tour effectué par l’appareil.

La cabine aurait été volontairement dépressurisée, entrainant la mort des passagers. Dans le cockpit, les réserves d’oxygène sont plus importantes. Le pilote aurait alors continué sa trajectoire. Son copilote aurait tenté, lui, d’alerter l’extérieur, son téléphone a borné jusqu’au crash dans le Sud de l’océan Indien. Les nouvelles recherches se rapprochent de la zone identifiée. Avec, on l’imagine, un nouvel espoir chez les familles.

Hélène Terzian