RMC

"L’antisémitisme tue et c'est le moment de se rassembler": l'appel à manifester de la présidente de Coexister

À l'initiative du PS, et d'autres partis politiques, plusieurs marches contre l'antisémitisme sont organisées à travers tout le pays ce mardi. À Paris, elle est prévue à 19h, place de la République.

Des dizaines de rassemblements contre l’antisémitisme sont prévus ce mardi à travers la France. Alors qu’une recrudescence des actes antisémites a été observée en 2018, certains ont prévu de se rassembler à 19 heures, à Paris, sur la place de la République. 

Cette manifestation est co-organisée par au moins 14 partis politiques. Plusieurs personnalités politiques seront d’ailleurs présentes: Stanislas Guérini, délégué général de LREM, Laurent Wauquiez, le président des Républicains, François-Xavier Bellamy, la tête de liste LR aux élections Européennes, Fabien Roussel, député du Parti communiste, Benoit Hamon, ou encore Yannick Jadot. Emmanuel Macron, le président de la République, n'y participera pas. Mais l'exécutif sera largement représenté : le Premier ministre Edouard Philippe, et 14 ministres ont déjà confirmé, qu'ils iraient. Enfin, François Hollande, l'ancien président de la République et son ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, seront eux aussi présent.

Mais cet appel à se rassembler va-t-il mobiliser au-delà des partis politiques et de la communauté juive. Vanessa est profondément touchée par ce déferlement de haine:

"Il y a des messages de haine, le pays est extrêmement divisé je trouve que c'est terrible ce qui est en train de se passer".

C'est pourquoi cette mère de famille sera bien présente ce soir, accompagnée de sa fille Alice: "Moi Française je ne suis pas antisémite, j'espère que les gens vont être présents pour montrer qu’on est une majorité à défendre la démocratie et nos valeurs", poursuit-elle.

Une marche symbolique

Mais à quoi peuvent bien servir ces rassemblements s'interroge Lydia? Cette étudiante, se dit impuissante, elle n'y participera pas: "Je ne me sens pas particulièrement concerné par le sujet, parce que je ne suis pas juive. Ce n’est pas les rassemblements, les manifestations qui ont manqué ces dernières années et ça n'a pas changé grand-chose", estime-t-elle.

Radia Bakkouch, présidente de l'association Coexister, regrette qu'il soit si difficile de mobiliser les Français:

"Ne pas se mobiliser parce qu’on n’est pas concerné, c'est plus que dommage, c'est dramatique, surtout en ce moment. L’antisémitisme tue et c'est le moment d’enfin se rassembler", explique-t-elle. 

Cette bénévole le concède, ce rassemblement ne va pas éradiquer l’antisémitisme, mais il doit être un symbole fort de la lutte contre ces discriminations. 

Marie Monier et Alice Froussard avec Guillaume Descours