L'hommage à Mauranne, tuée à Marseille: "C'est terrible, on n'a pas de mots"

Lundi soir, le village d'Eguilles, près d'Aix-en-Provence rendait hommage à Mauranne, tuée dimanche avec sa cousine Laura à la gare Saint-Charles de Marseille. Dans cette commune, certains s'interrogent sur la remise en liberté du meurtrier présumé, la veille du drame.

Drapeau en berne et forte émotion lors de l’hommage à Mauranne, l’une des deux victimes de l’attaque terroriste dimanche à la gare Saint-Charles de Marseille. Lundi soir, 300 personnes s'étaient réunies pour signer un registre de condoléances et apporter leur soutien à la famille de la jeune fille qui étudiait en faculté de médecine à Marseille.

Parmi tous les habitants venus soutenir la famille autour de Robert Dagorne, le maire d’Eguilles, il y a Gabrielle, ancienne assistante maternelle de l’école du village qui a vu grandir Mauranne: "On l'a tous vu grandir. Dans le village, tout le monde se connaissait. C'est terrible, on ne peut pas dire de mots. Elle avait le sourire, elle s'occupait des enfants au centre aéré, elle était toujours gaie et elle aimait la vie".

"Un type comme ça n'aurait jamais dû être dehors"

Une immense tristesse mais aussi de la colère chez beaucoup de ceux qui sont venus et qui s’interroge, comme Alain, sur la remise en liberté du meurtrier la veille du drame: "On se pose des questions. Un type comme ça n'aurait jamais dû être dehors. Il avait été arrêté la semaine dernière, on le laisse dehors. Tout le monde commence à être en colère". Connu depuis 2005 sous sept identités différentes pour des faits de droit commun, l'auteur des coups de couteau, avait été interpellé vendredi à Lyon pour vol à l'étalage, puis remis en liberté samedi.

Un hommage sera aussi rendu à Mauranne par une minute de silence observée ce midi dans les tous les hôpitaux et les universités de la région marseillaise.

Lionel Dian (avec P.B.)