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Le Top de Bourdin Direct

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Remaniement et ses conséquences économiques, rentrée des classes sans ministre... c'est le Top de Bourdin Direct.

Jour de remaniement. Avant l’annonce de la nouvelle équipe gouvernementale, Manuel Valls poursuit les consultations à Matignon où il a passé la nuit. Il a reçu dix ministres hier, il en recevra encore une dizaine aujourd’hui. Objectif : former un ensemble cohérent et en phase avec la ligne politique défendue par l’exécutif. Une ligne que rejettent Arnaud Montebourg, Benoit Hamon et Aurélie Filippetti, l’ex-ministre de la Culture. A 8h35 sur RMC et BFMTV, pour la première fois, elle s’est expliqué sur son départ. Il n'était plus possible "d'avaler d'autres couleuvres. La gauche doit porter une politique économique alternative à celle menée partout en Europe" qui "mène à une impasse" selon elle. Une politique qui "conduit les gens à voter pour le Front national". La décision a été "très lourde, et difficile à prendre", mais il faut pouvoir "reprendre sa liberté pour agir" ajoute l’ex-ministre.

La rupture est consommée au sein de la majorité, beaucoup de députés PS pourraient faire défaut à l’Assemblée Nationale et mettre en difficulté ce futur gouvernement. Elu des Landes et à 7h10 sur RMC, Henri Emmanuelli ne partage pas, lui non plus, l’orientation et la méthode de Manuel Valls: "La réaction de Manuel Valls est autoritaire. Et par nature, je suis rétif à l'autoritarisme. Je pense que les ministres partants ont raison sur le fond", dit-il. Raison sur le fond mais pas sur la forme. "Ils ont mis le président devant l’obligation de réagir. On n’organise pas un show médiatique contre la ligne du gouvernement auquel on appartient. C’était un pari risqué". Quant à l’opposition elle monte au front, espérant profiter de cette crise sans précédent. A l’image de Nicolas Dupont-Aignan, de nombreux députés de droite espèrent une dissolution. "François Hollande, c'est pire que Nicolas Sarkozy. Car c'est la même politique avec de la navigation à vue", estime le souverainiste à 8h10 sur RMC.

Au-delà des conséquences politiques, ce remaniement n’est pas sans conséquences économiques, en tout cas psychologiques. Le départ des ministres-frondeurs fait des heureux : les entrepreneurs. Cela pourrait même redonner confiance aux entreprises. À 7h20, Nicolas Bouzou, économiste, président du cabinet Astérès: "Même si les chefs d’entreprise adhèrent au pacte de responsabilité, ils n’y croient pas parce qu’il y avait dans le gouvernement des gens contre, comme Montebourg et Hamon. Donc les chefs d’entreprise se disaient que cette politique ne serait pas menée. Si on veut investir et embaucher en France, il faut que ce que fait le gouvernement soit crédible et compris".

Moins optimiste, à une semaine de la rentrée scolaire, l’Éducation nationale n’a plus de ministre après le départ de Benoît Hamon et les profs s’en inquiètent. À 7h40, Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp: "5 mois et puis s’en va. On bat des records. C’est préoccupant de changer si souvent de ministre parce que le temps éducatif est un temps long. On a besoin de constance et de lisibilité. La sortie des classes s’est faite dans la confusion. Ce qui se passe aujourd’hui dans le gouvernement n’est pas de nature à ramener le calme et l’apaisement".

Le Parti pris d'Hervé Gattegno

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