Les pilotes de Canadair toujours en colère: "On ne peut pas accepter d'avoir des avions cloués au sol"

- - AFP
Les pilotes de Canadair ne décolèrent pas. Leur syndicat, le SNPNAC (Syndicat national du personnel navigant de l'aéronautique civile) demande depuis vendredi à être reçu à Matignon. Ils avaient déjà interpellé le gouvernement la semaine dernière sur "le manque d'avions bombardiers d'eau" face aux incendies qui ont ravagé le Sud-Est.
"Aujourd'hui, la moitié de la flotte de Canadair est clouée au sol, parce qu'il manque des pièces, les avions sont en panne", avait déploré Stéphan Le Bars, pilote de Canadair et représentant du SNPNAC.
Les incendies de la semaine dernière sont tous sous contrôle dans le sud-est. L'incendie de Biguglia, en Haute-Corse, n'était pas "encore éteint" samedi après-midi, après avoir parcouru 2.200 hectares de maquis.
"Il faut récupérer tous nos moyens au plus vite"
Stephan Le Bars espère que le gouvernement va agir, car, malgré l'accalmie, la période des feux de forêt n'est pas terminée: "On ne peut pas accepter d'avoir des avions cloués au sol. A partir du moment où on rentre dans des contextes de feux de forêt qui sont terribles, tout avion est important. Un avion peut sauver une vie, peut sauver un groupe d'intervention de pompiers pris au piège dans un camion. Il reste tout le mois d'août, tout le mois de septembre qui est parfois terrible. On est au premier tiers, il faut absolument redresser la barre de manière à ce que nous récupérions tous nos moyens au plus vite".
Après quatre jours d'incendies dans le Sud-Est et en Corse, plusieurs enquêtes sont en cours pour déterminer les origines des sinistres et un homme a été mis en examen pour incendie involontaire vendredi dans les Bouches-du-Rhône.