Morts d'une petite fille et de Gaspard Ulliel dans des accidents de ski: l’appel à la prudence des moniteurs

Une petite fille de 5 ans à Flaine. L’acteur Gaspard Ulliel (37 ans) à La Rosière. Deux accidents de ski mortels ont eu lieu en quatre jours dans les Alpes, à chaque fois sur des collisions. Invité d’"Apolline Matin" sur RMC et RMC Story ce jeudi, Jean-Marc Simon, directeur général du Syndicat national des moniteurs du ski français, a tenu à rappeler les consignes de prudence sur les pistes.
"On est tous également très touchés, très sensibles, après les deux accidents mortels qui viennent d’arriver, explique-t-il. Tout la profession vit ces instants avec difficulté, parce qu’on n’est pas là pour ça. Le ski, c’est du plaisir, des grands espaces. On veut tous en profiter mais tous ensemble sur la piste, donc ça veut dire qu’il faut savoir se respecter, maitriser sa vitesse, avoir un comportement prudent. C’est essentiel. Une chute, même à faible vitesse, ça peut être mortelle si la tête touche un rocher ou quelque chose de dur."
Pour Jean-Marc Simon, le fait de porter un casque ne permet pas de se détacher des règles de sécurité. "Un casque, ça ne protège pas de tout non plus, souligne-t-il. En fonction de son niveau, de son environnement, des personnes autour de soi, il faut adopter un comportement approprié." Il n’est d’ailleurs pas favorable à l’éventualité que le port du casque devienne obligatoire sur les pistes.
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"Il faut retrouver ses repères"
"La moitié des moniteurs déclarent porter un casque, indique le directeur général du syndicat. Ça dépend des conditions, de ce qu’ils ont à faire. Porter un casque pour accompagner de jeunes enfants dans un club pioupiou n’est pas forcément indispensable. Je ne suis pas partisan de créer des obligations dans cet espace de liberté. Il faut se comporter en adulte responsable, prendre des dispositions qu’on jugera utiles en fonction de sa pratique. Si je vais hors-piste ou si je fais de la compétition, je mets un casque. Si je vais tranquillement avec des petits enfants sur une piste bleue, je ne vois pas vraiment la raison de porter un casque."
Le plus important est bien, selon Jean-Marc Simon, de maitriser sa pratique. Surtout après des hivers très perturbés par la pandémie de Covid, avec des activités très réduites. "Le bilan des vacances de Noël, exprimé par les directeurs des écoles de ski, est que les enfants, notamment, ont régressé un peu lorsqu’ils ont repris les skis pour la première fois après une saison blanche. Il faut des réflexes, retrouver ses repères. Donc ça impose d’avoir un temps de réserve pour retrouver ses marques. Il ne faut pas se lancer sur les pistes comme si on pensait ne pas avoir eu d’interruption de pratique. Il faut retrouver ses repères pour ne pas se mettre en danger."