Papa était sur la liste des passagers, il est mort
Les premiers corps ou restes des 150 victimes de l'accident de l'Airbus A320 ont été hélitreuillés ce mercredi par les équipes de secours sur le lieu du drame. Mais deux jours après cette terrible catastrophe, la liste précise des personnes à bord n'est toujours pas connue. A bord de l'A320 de la Germanwings, près d'une quinzaine de nationalités dont 51 Espagnols, 72 Allemands, trois Américains, trois Britanniques, trois Argentins, un Danois ou encore un Belge.
Ce ressortissant belge est identifié: il s'agit de Christian, 59 ans, qui vivait depuis une trentaine d'années en Catalogne avec sa femme et ses trois enfants. Ce jeudi, RMC livre le témoignage de son frère, Claude qui dans un premier temps a refusé de croire à son décès. "Je suis rentré chez moi à 13h30 et j'ai eu un coup de fil de mon neveu. Il m'a demandé si j'avais regardé les informations et si j'étais au courant du crash. C'est lui qui m'a dit: 'Papa était sur la liste des passagers, il est mort'. J'ai réagi en disant: 'Non, ce n'est pas possible !'"
"J'attends avec impatience le rapport"
Il ajoute: "Je me suis dit qu'il avait été éjecté de l'avion ou qu'il était resté dans la queue de l'avion. Je ne voulais pas l'admettre ! Je ne voulais pas ! Ce n'est qu'en regardant la télé, en voyant ce qu'il s'est passé que j'ai compris…Même si on ne se rend pas compte qu'au sol il n'y a plus que des confettis". Claude explique qu'ensuite il a eu sa belle-sœur au téléphone: "Elle était à Barcelone avec les enfants et n'avait que très peu d'informations des autorités, uniquement la liste des passagers. Mais je n'aurai jamais osé leur dire que ce n'était plus que des confettis, qu'il n'y avait plus de survivant. C'était une situation horrible".
Sur RMC, Claude assure attendre maintenant les conclusions de l'enquête et n'en vouloir à personne. "J'attends que l'équipe d'experts de la compagnie dépêchés sur place disent ce qu'il s'est passé. J'attends avec impatience le rapport. Cela peut durer une semaine, un mois, un an, je serai là pour avoir le rapport complet. Je n'en veux à personne, je n'en tiens rigueur à personne, je veux simplement savoir ce qu'il s'est passé exactement. Et eux seuls pourront nous le dire".