22 députés s'insurgent de la disparition de "Questions pour un Champion": "Dingue de se mobiliser pour ça"

Stupeurs et tremblements à France Télévisions et chez les téléspectateurs français. Après 37 ans sur France 3, l'émission "Questions pour un champion" va disparaître dans sa version quotidienne pour ne devenir plus qu'hebdomadaire dès la rentrée. Un séisme à tel point que dans une lettre, 22 députés de tous bords, ont fait part à la présidente de France TV Delphine Ernotte, de leur "profonde émotion" contre l'arrêt de la diffusion quotidienne de "Questions pour un champion."
"Questions pour un champion fait partie du patrimoine culturel", assure au Courrier de l'Ouest, le député Renaissance du Maine-et-Loire Denis Masseglia, signataire de la pétition.
Sur le plateau des Grandes Gueules, le cheminot et syndicaliste Bruno Poncet lui aussi s'indigne: "Je regarde tous les jours et depuis que je suis tout petit, je suis dingue que ça s'arrête".
"Si c'est pour remplacer un jeu avec de la culture et un peu pointu, pour un jeu où la question c'est de savoir où est ta main droite, c'est une catastrophe", ajoute-t-il.
La crainte d'une disparition totale
Bruno Poncet craint que "Questions pour un champion" ne connaisse le même funeste destin que Des chiffres et des lettres, autre émission de jeu phare de France TV, supprimée après avoir vu sa diffusion quotidienne modifiée par une diffusion le week-end: "J'espère que ça ne va pas se faire mais je pense que c'est mort"
"C'est dingue qu'ils se mobilisent pour un jeu télé", s'étonne Olivier Truchot. Mais pour Zohra Bitan, il est important de préserver ce genre de jeu: "Il faut se battre pour qu'on ait des accès à la culture. On est dans un fatalisme à penser que les jeunes sont tous cons et sur Tiktok, mais il faut aller dans le sens inverse, préserver la lecture et la culture et ne pas creuser le déficit intellectuel".
France Télévisions justifie l'arrêt de la quotidienne de Questions pour un champion par un "contexte budgétaire tendu". La direction assure devoir faire des choix pour réduire les coûts et prioriser les créations françaises.