Eurovision: "On n'a pas encore rencontré Mercy mais si ça se fait, ça se fera sans caméra, sans journaliste"

La finale de la 63ème édition du concours de l'Eurovision est disputée ce samedi 12 mai à Lisbonne. La France compte parmi les favoris des bookmakers avec une chanson très engagée politiquement du nom de "Mercy".

Le suspense reste entier. A l’issue des demi-finales qui se sont déroulées ce jeudi, 10 pays sont en compétition pour remporter la 63ème édition du concours de l’Eurovision, diffusé samedi 12 mai.

Comme tous les ans, les bookmakers y vont de leurs pronostics: Chypre, Israël, la France et la Norvège figurent parmi les favoris mais aucun d'entre eux ne semble en mesure de creuser l'écart confortable avant la levée du rideau.

"L’un d’eux a fait 24 heures de vélo pour venir nous voir"

"Madame Monsieur", c’est le nom de nos champions français. Depuis maintenant une semaine, Émilie Satt et Jean-Karl Lucas sont à Lisbonne pour tenter de remporter le titre européen. A la veille de la finale, ce vendredi 11 mai, le duo était invité de la matinale de RMC.

Tous deux se disent "très soutenus" par les "euro fans". "C’est très émouvant de les voir rassemblés avec tous ces drapeaux. Certains ont fait le déplacement alors qu’ils viennent de loin. L’un d’eux a fait 24 heures de vélo pour venir nous voir", raconte Emilie Satt.

"Ce qui fera la différence c’est le fait d’être à 100% dans ce qu’on fait au moment où on le fait. Être sincères et prendre du plaisir pendant ces trois minutes de direct. Je pense que les gens le ressentent", abonde-t-elle.

"On n’a pas décidé de faire une chanson sur l’immigration"

Message universel, mélodie entêtante… Autant d’atouts dans la manche de notre duo de "frenchy". Le couple va tenter de se démarquer avec une chanson très politique du nom de "Mercy", dont les paroles, évoquant l’immigration, parlent à l’ensemble des pays européens.

"On n’a pas décidé de faire une chanson sur l’immigration. On a décidé de raconter cette histoire qui nous a touché c’est-à-dire, l’histoire d’un bébé qui est né sur un bateau entre deux pays. Ce qui nous intéressait c’était de raconter l’espoir qui apparaît au milieu du désespoir absolu. Cette espérance et cette lumière qui apparaissent dans l’obscurité", explique Jean-Karl Lucas.

"Si elles le souhaitent, bien sûr on ira les rencontrer"

La petite Mercy ainsi que sa mère sont aujourd'hui réfugiées au sein du plus grand camp d’Europe en Sicile. Bien qu’elles aient toutes les deux écoutées la chanson des candidats français, la rencontre entre les deux duos n’a pas encore eu lieu. Mais pour eux, ce n’est pas la priorité. "Le plus urgent, c’est de les faire sortir", affirme Emilie Satt.

"Si elles le souhaitent, bien sûr on ira les rencontrer mais si ça se fait, ça se fera sans caméra, sans journaliste. Ce sera juste un moment pour nous", conclue Jean-Karl Lucas.

Bourdin Direct (avec C.P.)