Fusillade sur le tournage d'un clip de Booba: le rappeur évoque son rival Kaaris

"Armand... C'est noir tout ça". Après l'attaque d'une partie de l'équipe de tournage d'un clip de Booba par une quinzaine de personnes munies de battes de base-ball et d'armes à feu à Aulnay-sous-Bois vers minuit mardi, les enquêteurs tentent d'y voir plus clair.
Plusieurs personnes ont été blessées durant les faits, qui se sont déroulés dans la zone industrielle des Mardelles: le réalisateur du clip - qui doit illustrer le titre "Glaive" du rappeur - et un technicien ont été frappés à coups de pied, de poing et de battes. Une autre personne a été touchée par balle à la cuisse. Elle a été hospitalisée, mais ses jours ne sont pas en danger.
"Pour récupérer les rushs du tournage"
Dans une vidéo postée sur son compte Instagram vers 22 heures mercredi soir, Booba prend la parole et donne sa version des faits:
"Des gens sont venus pour, apparemment, saboter le clip et récupérer les rushs du tournage. Plusieurs personnes qui n'avaient rien à voir ont été frappées".
Le parquet de Bobigny assure ne disposer d'aucun élément sur le motif de cette attaque. Mais le témoignage de la star du rap français va dans le sens de celui d'une des victime, qui affirme que les assaillants ont réclamé la bande d'enregistrement du clip. Les agresseurs sont toujours recherchés. Les enquêteurs recoupent les témoignages et exploitent les images de vidéo surveillance pour tenter de les identifier.
"Armand... C'est noir tout ça"
En fin de matinée, déjà, le "Duc de Boulogne" avait réagi via une vidéo postée sur Instagram. Le rappeur se filme devant une télévision relatant l'affaire. Il sourit en disant: "Armand... C'est noir tout ça" citant donc le vrai prénom de Kaaris, laissant entendre que ce dernier, son rival, pourrait être à l'origine de l'attaque. Mais pour le moment, aux yeux des enquêteurs, rien ne permet de relier cette agression au conflit qui oppose les deux hommes.
Depuis août 2018, les deux stars sont en plein combat interposé après une rixe avait éclaté en plein aéroport d'Orly, sous les yeux des passagers ébahis.
Les deux rappeurs, condamnés par la justice pour cette bagarre, s'étaient ensuite donné rendez-vous en Suisse pour un combat d'arts martiaux mixtes censé régler leurs différends. Mais les autorités suisses ont annoncé le 16 août avoir annulé l'autorisation initialement donnée pour le combat.