"La mise à mort on n'y pense pas": La corrida de retour dans le débat public alors que le gouvernement veut en interdire l'accès aux mineurs
Le gouvernement veut interdire la corrida aux mineurs de moins de 16 ans et empêcher leur inscription dans les écoles de tauromachie. Selon nos informations, cette décision viserait à protéger les plus jeunes et plusieurs ministres y seraient favorable. Mais la décision est loin de mettre tout le monde d'accord.
À 16 ans, Lenny qui habite à Béziers, est inscrit à l'école taurine. Il assure ne pas avoir retenu la violence de la mise à mort lors de sa première corrida vue à l'âge de 7 ans: "Il y a tout de beau dans la corrida: le costume, les gens qui applaudissent... la mise à mort on y pense pas".
Même état d'esprit pour Michel Bousquet président de l'Union Taurine biterroise qui parle de défense d'une tradition: "Les études qui ont été faites tendent à prouver qu'il n'y a pas plus de danger pour les jeunes d'aller voir des corridas que de voir d'autres spectacles violents. Ça fait partie de l'esprit du sud et il faut le préserver".
"N'importe qui peut emmener son enfant pour voir un taureau se faire massacrer"
De l'autre côté de l'arène, les anti-corrida estiment que ce spectacle n'est pas fait pour les enfants: "On a tout un tas de texte dans le virtuel pour empêcher certaines images sur les réseaux sociaux et là-dessus, absolument rien", assure Claire Starozinski, fondatrice de l’Alliance anti-corrida. "N'importe qui peut emmener son enfant pour voir un taureau se faire massacrer", ajoute-t-elle. L'association attend maintenant un débat démocratique dans l'hémicycle.
Le texte doit être dévoilé le 17 septembre prochain par la députée de la majorité Samantha Cazebonne, à l'occasion d'un colloque sur la protection de l'enfance contre les violences.