"La situation en France est particulièrement mauvaise!": le coup de gueule de Françoise Hardy sur RMC

Quand Françoise Hardy parle politique. Invitée des Grandes Gueules, sur RMC, la compositrice et interprète a souhaité réagir à l'actualité et notamment les violences qui ont eu lieu en marge du traditionnel défilé du 1er mai à Paris.
La chanteuse de Tous les garçons et les filles n'a pas caché son agacement face aux Black Blocs, ces manifestants cagoulés et violents, au nombre de 1.200, mardi dans les rues de la capitale:
"Ce sont toujours les mêmes qui commettent des violences, du vandalisme! Ils sabotent beaucoup de choses. Ce sont des extrémistes. Ca me désole parce que la situation en France est particulièrement mauvaise, on a une dette abyssale, on nous parle d'une augmentation des taux d'intérêts qui sera une catastrophe. Et ces gens-là, alors qu'il y a urgence, que l'heure est grave, on devrait tous être très solidaires avec le gouvernement".
Françoise Hardy a réfuté toute résurgence avec les événements de mai 1968, qui étaient, pour elle, "l'expression de l'évolution de la société, mais ça n'a pas fait évolué grand chose. La société avait commencé à évoluer il y a pas mal d'années, avec les Elvis Presley, les Beatles, les Stones, la contraception... Les femmes étaient beaucoup plus indépendantes qu'elles ne l'avaient jamais été". Et de souffler ensuite que son "meilleur souvenir de mai 68 a été de partir de Paris pour aller en Corse avec Jacques Dutronc" à la demande de la maison de disques Vogue.
"J'aimais bien le programme de François Fillon"
Interrogée quelques instants plus tard, l'icône de la chanson française durant les années 1960 a confié avoir "voté pour Emmanuel Macron au premier et au deuxième tour" de l'élection présidentielle.
"J'aimais bien le programme de François Fillon, mais il était sûr et certain pour les gens sérieux, dont je fais partie je l'espère, qu'il n'aurait jamais pu le mettre en pratique. On l'aurait empêché de gouverner encore plus que l'on empêche Emmanuel Macron, que j'aime beaucoup" a-t-elle expliqué. "Ne seraient-ce que les grèves que nous avons actuellement. Notre économie a besoin d'être redressée et ce n'est pas comme qu'on va le faire facilement".
Interrogée par les GG sur les points de désaccord qu'elle pourrait avoir avec le gouvernement actuel, Françoise Hardy a confié avoir "trouvé étonnant qu'il supprime la taxe d'habitation parce que c'est un impôt dont tout le monde comprend la nécessité", a-t-elle conclu.