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"On vit dans un monde woke": Evelyne Thomas juge la TV d'aujourd'hui "moins disruptive"

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L'ancienne présentatrice de C'est mon choix donne de ses nouvelles ce 12 mai 2025 dans Les Grandes Gueules de RMC. Elle livre son point de vue sur le monde, la télé contemporaine et ses défauts, tout en ne basculant pas dans la nostalgie, "détestant" le "c'était mieux avant".

Aux manettes de la mythique émission C'est mon choix durant les années 2000, Evelyne Thomas donne de ses nouvelles ce lundi 12 mai 2025 dans Les Grandes Gueules de RMC, à l'occasion d'une semaine spéciale "icônes de la télé".

Actuellement en "petite pause" d'antenne d'une carrière en dents de scie débutée dans les années 80, l'animatrice dit profiter de ces périodes pour "réfléchir", "observer les gens", assumant totalement l'étiquette que lui a collée ce talk-show qui a bouleversé le paysage audiovisuel français de l'époque. "On adore souvent ce qu'on a un peu brûlé au départ", juge-t-elle en rétrospective. "On ne s'en rend pas vraiment compte (du moment où ça devient culte)."

"Je n'aime pas les étiquettes, mais il vaut mieux en avoir une que pas du tout, donc l'étiquette C'est mon choix me va très bien", juge-t-elle.

"On nous interdit tout"

D'autant que pour Evelyne Thomas, peu du nostalgie du passé, ce n'était pas "mieux avant" comme on peut l'entendre à toutes les sauces aujourd'hui.

"Je déteste cette expression", tranche-t-elle dans les GG.
Évelyne Thomas, invitée des GG - 12/05
Évelyne Thomas, invitée des GG - 12/05
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Elle concède toutefois que la télévision d'aujourd'hui est tout de même "moins disruptive". "Elle ose moins, on est dans un monde woke en plus, dans lequel il faut faire attention à tout. J'ai même lu qu'il ne fallait plus manger de Comté", s'amuse-t-elle en référence aux injonctions écologistes sur ce fromage emblématique du Jura qui aurait un impact néfaste sur les cours d'eau de la région.

"On nous interdit tout, donc la télé est moins disruptive", juge-t-elle.

Toutefois, Evelyne Thomas estime qu'il faut "vivre avec son temps". "L'ouverture sur le monde avec les réseaux sociaux, cette liberté d'expression, avec ses excès, a peut-être remplacé ça", juge-t-elle, estimant que l'on vit dans "le règne des réseaux sociaux".

Fermeture de C8: "Je pense que c'est très politique. Je pense qu'on a voulu se payer un animateur (Hanouna) et un actionnaire (Bolloré). A qui le tour demain?", s'interroge-t-elle.

J.A.