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Salto: le clap de fin est déjà proche pour "le Netflix français"

Des annonces sur l'avenir de Salto pourraient intervenir dans les prochains jours (photo d'illustration).

Des annonces sur l'avenir de Salto pourraient intervenir dans les prochains jours (photo d'illustration). - -

La plateforme française de programmes vidéo Salto va-t-elle disparaître? Sur sa page d'accueil, ce lundi, il était indiqué qu'elle ne prenait plus de nouveaux abonnés. Des annonces formelles sur l'avenir de Salto pourraient intervenir "d'ici mercredi soir".

Elle était censée être le "Netflix à la Française": la plateforme Salto pourrait disparaître. Lancée en octobre 2020 et détenue à parts égales par France Télévisions, TF1 et M6, Salto a annoncé, ce lundi, sur sa page d'accueil qu'elle ne prenait plus de nouveaux abonnés.

Cette annonce était accompagnée de ce qui ressemble fort à une épitaphe: "Merci à tous les abonnés Salto d'avoir partagé avec nous leur envie et leur enthousiasme pour une plateforme de streaming Made in France".

De source proche du dossier, des annonces formelles sur l'avenir de Salto pourraient intervenir "d'ici mercredi soir". Sollicités par l'AFP, France Télévisions, TF1 et M6 n'ont pas souhaité faire de commentaire. Pour autant, une dissolution ne serait pas une surprise. L'avenir de cette plateforme est compromis depuis des mois, notamment à la suite de l'abandon du mariage entre TF1 et M6 en septembre, à qui France Télévisions devait revendre sa part.

Le nombre d'abonnés estimé à environ 800.000

En novembre, une source proche du dossier avait indiqué à l'AFP que TF1 et M6 souhaitaient quitter le capital de Salto, confirmant une information de La Lettre A. Puis le 20 janvier, le troisième actionnaire, France Télévisions, avait acté son désengagement de la plateforme lors d'un Comité social économique (CSE) central extraordinaire.

Avant cela, le site d'investigation L'Informé avait révélé que seule une société espagnole, Agile, était candidate à une reprise de Salto dans sa globalité. Salto employait à la mi-janvier 42 personnes en CDI et 8 en CDD, pour un nombre d'abonnés estimé à environ 800.000. L'abonnement coûtait 7,99 euros par mois (ou 5,80 pour un abonnement pris sur un an). Si la disparition de la plateforme se confirme, ces salariés pourraient retrouver des postes dans les entreprises actionnaires, dont certains d'entre eux étaient d'ailleurs issus.

AB avec AFP