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"Un vrai redémarrage": la Fédération nationale des cinémas français se félicite de la fréquentation en juillet

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Avec plus de 18,7 millions d'entrées en juillet 2024 en France, le cinéma a progressé par rapport à l'année précédente (+2,2%). Et même avec les Jeux olympiques de Paris, la fréquentation ne décroche pas et la dynamique se poursuit, selon le président de la Fédération nationale des cinémas français, Richard Patry.

Les cinémas français ont fait le plein sur le début de l'été, au point de réaliser leur meilleur mois de juillet depuis 2011. Selon le CNC, les cinémas ont enregistré 18,71 millions d'entrées, soit 2,2% de plus que juillet 2023 - qui était déjà un très bon mois. Ils ont notamment été portés par plusieurs gros succès, français et américains: Le Comte de Monte-Cristo, Vice-Versa 2, Deadpool & Wolverine. Et par une météo d'abord pluvieuse puis caniculaire. Les Français se sont rués au cinéma.

Étonnant? "À ce point-là, oui, ça a été une surprise" même si "on s'attendait à un bon mois de juillet, à un vrai redémarrage puisque l'offre en films était importante", commente Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français, sur RMC.

"On travaille sur deux types de cinématographie: française et du monde. Le retour des films américains était attendu, après la grève à Hollywood qui nous a beaucoup pénalisés en début d'année en nous privant de très gros films. À part Dune, on n'a pas eu de très gros films américains en ce début d'année", rappelle-t-il. "Mais battre un record de fréquentation à ce point-là, ça nous agréablement surpris."

La bonne météo?

"On a bien commencé le mois avec une fête du cinéma exceptionnelle: plus de 4 millions et demi de spectateurs, ce qui était le meilleur résultat ever de toutes celles qu'on avait déjà organisées, et ça fait plus de 30 ans qu'on les fait", explique encore Richard Patry. "Puis ça a continué avec deux films français qui ont trusté la première place: bien sûr Le Comte de Monte-Cristo, sorti pour la fête du cinéma, et Un p'tit truc en plus, qui est quand même le film exceptionnel de l'année. Et des films américains derrière: Vice-Versa 2, Moi, moche et méchant 4, et j'en passe et des meilleurs..."

Les salles de cinéma enregistrent leur meilleur mois de juillet depuis 2011
Les salles de cinéma enregistrent leur meilleur mois de juillet depuis 2011
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La faute à la météo estivale, qui a servi les salles obscures? "Le temps a une influence c'est vrai, mais pas tant que ça", selon le président de la FNCF. Si les cinémas du sud du pays "sont un peu moins 'météo-dépendants'", dans le nord "le fait que le début d'été ait été un peu maussade nous a bien aidés", d'après lui.

"Mais c'est surtout l'intérêt qu'ont les spectateurs pour les films qu'on leur propose qui fait qu'ils viennent au cinéma."

Avec les JO, les cinémas de la capitale en souffrance

Mais cette dynamique n'est-elle pas mise à mal depuis le début des Jeux olympiques de Paris, alors que l'attention médiatique est focalisée sur ces derniers et que les audiences télé sont colossales? "En fait, la fréquentation ne décroche pas. Les spectateurs continuent à venir", assure Richard Patry. "Les Jeux c'est exceptionnel: la France qui gagne, cette organisation parfaite, tout ça... C'est génial et ça donne un climat très agréable et positif dans le pays. Mais on avait anticipé, parce que tous les 4 ans on a des JO", souligne-t-il.

"Alors ils ont une fréquentation un peu différente: peut-être qu'ils viennent un peu plus le soir parce qu'ils ont regardé les épreuves qui les intéressaient dans l'après-midi."

"Les seuls cinémas qui souffrent beaucoup aujourd'hui, ce sont nos collègues parisiens, ceux qui sont situés à côté des JO", concède Richard Patry sur RMC. "Eux ont un décrochage de fréquentation parce que, forcément, quand tout à coup vous avez une aréna pleine de 30, 40 ou 50.000 spectateurs à côté de votre cinéma, ça complique un peu."

"Sinon, dans le reste du pays, on ne voit pas un changement d'habitude des spectateurs qui continuent à y aller", affirme encore président de la FNCF. "Aller au cinéma, c'est y passer 2 heures ou 2 heures et demi dans la journée, c'est tout, et vous n'y allez pas tous les jours!" La dynamique devrait donc se poursuivre.

Maxime Ponsot