14-Juillet: "Une fête nationale, sauf pour la police", regrette le secrétaire national du syndicat Alliance

Quelques violences ont marqué le journée du 14 juillet dimanche sur les Champs-Elysées. Des dizaines de "gilets jaunes", qui ne portaient pas de chasuble fluo, ont occupé le haut de l'avenue après le défilé militaire. De nombreuses barrières métalliques ont été mises à terre au milieu de la chaussée, des poubelles incendiées, conduisant les forces de l'ordre à riposter en tirant des grenades lacrymogènes.
Au total, dans la matinée et lors des incidents de l'après-midi, 175 personnes ont été interpellées. Parmi eux plusieurs figures des "gilets jaunes": Jérôme Rodrigues, Maxime Nicolle et le routier Eric Drouet notamment. C'est la première fois depuis le 16 mars que des "gilets jaunes" retournaient sur les Champs-Elysées qui étaient devenus depuis un secteur interdit à toute manifestation. Quelques incidents ont également éclaté après la qualification en finale de l'Algérie en Coupe d'Afrique des nations le soir.
"On ne pouvait pas l’éviter, il n’y avait rien de déclaré, pas de signe ostentatoire"
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a félicité dans un tweet lundi matin "les policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers mobilisés toute la nuit" pour "leur réactivité et leur professionnalisme (qui) ont permis de contenir les violences et d'appréhender leurs auteurs".
Philippe Lavenu, secrétaire national du syndicat de police Alliance, regrette que cette journée ait été difficile pour ses collègues. Mais ne voit pas trop comment les choses auraient pu se passer autrement.
"Ca me paraît compliqué d’empêcher des gens de venir à une fête nationale. La fête a été nationale sauf pour la police, ça a été une journée terrible ce 14 juillet. On n’est pas dans des débordements d‘après festivités, on est dans le défilé. On ne pouvait pas l’éviter, il n’y avait rien de déclaré, pas de signe ostentatoire. La police a bien travaillé car il n’y a pas eu d’autres débordements que ces sifflets. Par contre dans l’après-midi on aurait pu éviter qu’il y ait des casses. On aurait pu éviter le soir qu’il y ait des casses. A chaque festivité il y a des casseurs..."
Philippe Lavenu évoque également le climat ambiant qui ne s'est pas amélioré vis à vis des forces de l'ordre et dénonce le fait que les "policiers sont insultés même dans la mort”, en évoquant des slogans violents qui sont sanctionnés trop faiblement par la justice selon lui.