"À l'école mes enfants sont obligés de cacher ma profession": Maxime, policier depuis 20 ans, va désormais travailler la boule au ventre

Cela fait 20 ans que Maxime est en première ligne au service des autres en tant que CRS, au sein de la BAC de nuit ou de Police Secours. Pourtant il a le sentiment d’être devenu une cible: "On est plus considérés comme des bêtes à tuer que ça devient une hantise d'être policier. Le moindre appel, sur quoi on va nous envoyer, comment ça va se passer à notre arrivée, on a la boule au ventre, deux à trois plus qu'avant", raconte-t-il à RMC.
L’explosion des violences contre l’uniforme est une hantise aussi pour sa femme Héloïse: "On est fier de ce que notre mari fait mais on a aussi la crainte d'avoir l'appel qui vous dit qu'il s'est passé quelque chose et qui vous dit que vous ne reverrez plus votre mari. C'est tous les jours, on est arrivés là".
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"Ils devraient être fiers de nous"
Un manque de considération, une haine, qui a poussé le couple et ses 4 enfants à s’installer loin de la ville en pleine campagne. Aujourd’hui être policier c’est faire profil bas expliquent-ils: "Ça fait peur essentiellement pour les enfants, qui sont obligés de cacher ma profession quand ils vont à l'école. Pour le collège, je suis chauffeur routier. Ils devraient être fiers de nous comme ils sont fiers de tous ceux qui porte secours aux personnes".
Sans le soutien d'Héloïse, Maxime l’avoue il aurait quitté la police depuis longtemps: "On communique beaucoup avec ma femme, c’est ce qui me fait tenir", dit-il.
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