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Police-Justice

Accident mortel à Clamart: des amis de l’adolescent de 14 ans qui fuyait la police témoignent

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Un homme de 34 ans a été mortellement percuté dans la nuit de lundi à mardi, à Clamart (Hauts-de-Seine), par un adolescent de 14 ans qui conduisait une voiture volée. Après s'être fait repérer par la police, il a refusé d'obtempérer puis a perdu le contrôle du véhicule.

Un adolescent de 14 ans a été interpellé après avoir mortellement percuté un automobiliste de 34 ans dans la nuit de lundi à mardi à Clamart, dans les Hauts-de-Seine. Le mineur, qui conduisait une voiture volée, avait été repéré par les policiers de la BAC. Le jeune homme avait alors refusé d'obtempérer avant de prendre la fuite.

Il "aurait perdu le contrôle du véhicule et percuté une voiture qui venait à contre-sens", tuant son conducteur, détaille le parquet.

Dans le quartier de Fresnes (Val-de-Marne) où habitait l’adolescent de 14 ans, ses amis sont encore sous le choc. Adossés à une voiture, ces jeunes du quartier n'en reviennent toujours pas.

“Moi, j’ai cru rêver au début. On est choqués, on se demande pourquoi il a fait ça. Ça n’en vaut pas la peine”, indiquent-ils.

Ici, leur ami, surnommé Momo, est connu de tous comme un jeune turbulent et influençable. Il était au volant d'une voiture volée lorsqu'il a percuté mortellement un autre conducteur de 34 ans. Un acte impardonnable selon eux.

“Je ne comprends pas comment il en est arrivé là. Je ne comprends pas pourquoi prendre autant de risques inutiles. Dans tous les cas, ça allait mal finir”, indique un premier. “Moi franchement, j’ai de l’empathie, je ne cautionne pas du tout ça parce qu’il y a quelqu’un qui est mort dans cette affaire. J’ai de la peine pour la famille d’en face”, ajoute un autre.

Une violence débridée chez les jeunes

Déjà connu de la justice, l'adolescent de 14 ans avait notamment été reconnu coupable de vol avec violence en décembre dernier. Une violence en hausse chez les plus jeunes, s'inquiète Claude Carillo, secrétaire départemental Alliance Police.

“On remarque un rajeunissement des délinquants, jusqu’à 12-13 ans. Malheureusement, on a toujours des gamins de plus en plus jeunes, de plus en plus violents. Et c’est un fait qui ne va pas en s’arrangeant”, déplore-t-il.

Il préconise un meilleur suivi des parents et des professeurs notamment, pour pouvoir identifier et lutter contre la violence des plus jeunes.

Julie Brault avec Guillaume Descours