Affaire Benalla: l’Elysée sort de son silence
Après des jours de silence et une affaire Benalla de plus en plus embarrassante, l'Elysée a lancé une opération déminage. Ce dimanche soir, très tard, le Président de la République et ses proches ont lancé la contre-attaque. Des éléments aussitôt diffusés à tous les journalistes chargés du suivi de l'Elysée.
Des faits "inacceptables, choquants"
Les faits reprochés à Alexandre Benalla sont "inacceptables, choquants". Il n'y aura pas d'impunité, promet Emmanuel Macron. Le président de la République ne pouvait laisser accréditer l'idée qu'un membre de son entourage pouvait être au-dessus des lois. L'Elysée se lance même dans un mea culpa et reconnaît des dysfonctionnements. Pour que ça ne se reproduise pas, on nous promet des réorganisations des services.
Déminage aussi sur le silence d'Emmanuel macron. S'il ne s'est pas encore exprimé, explique l'entourage du PR, ce n'est que par décence vis-à-vis des institutions et des enquêtes en cours. Le chef de l'Etat prendra la parole publiquement "quand il le jugera utile".
"Il est en train d’essayer d’étouffer l’affaire"
Mais pour Sébastien Chenu, député RN du Nord, cette communication arrive trop tard.
"Le président de la République s’exprime sous la pression de l’opinion. C’est trop tard. Il fallait le faire dès le début. Ça ne suffira pas. Ce ne sont pas des dysfonctionnements, ce ne sont pas des broutilles. Je crois qu’il est en train d’essayer d’étouffer l’affaire en disant, circulez il n’y a rien à voir et qu’il ne comprend pas ou qu’il refuse de comprendre l’importance de cette affaire et l’enjeu démocratique qu’il y a derrière".