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Affaire Benalla: que risque Patrick Strozda, Alexis Kohler et le général Lionel Lavergne, soupçonnés d'omissions dans leurs témoignages?

Le Sénat a transmis à la justice ces trois cas. Il soupçonne notamment le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strozda, de faux témoignages.

Les relations sont au plus bas entre le Sénat et le gouvernement. La majorité s’est, en effet, montrée très remontée après que le bureau du Sénat ait décidé de transmettre à la justice les cas de trois proches d’Emmanuel Macron dans le cadre de l’affaire Alexandre Benalla. 

Tous les trois sont soupçonnés par la Haute Assemblée d'avoir "retenu une part significative de la vérité dans leurs témoignages sous serment". Le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strozda, aurait même menti sur le périmètre des missions confiées à Alexandre Benalla. Pour ce faux témoignage présumé, qui est un délit, risque jusqu'à 5 ans de prison et 75 milles euros d'amende. 

Le premier ministre boycotte le Sénat

En ce qui concerne le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler et le général Lionel Lavergne, chef la sécurité du président, la commission d'enquête ne parle pas de faux témoignage, mais évoque simplement une "liste d'incohérences et de contradictions dans leurs propos". 

Pour ces deux cas, le Sénat n'en dit pas plus et s'en remet au parquet qui dira dans les prochaines semaines s'il suit les Parlementaires en ouvrant une enquête.

La décision du bureau du Sénat jeté un froid du côté de la majorité. En signe de protestation hier, le Premier ministre Edouard Philippe a boudé la séance de question au gouvernement du Palais du Luxembourg. Dans la foulée, le président de l'Assemblée annonçait qu'il boycottait une conférence prévue avec le président du Sénat 

Pierrick Bonno avec Guillaume Descours