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Police-Justice

Agression d'un rabbin à Orléans: ce que l'on sait du jeune suspect interpellé

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L'enquête se poursuit à Orléans au surlendemain de l'agression du rabbin de la ville. Il a été roué de coups et mordu sous les yeux de son fils de 9 ans samedi alors qu'il marchait dans la rue. Il assure qu'il "va bien". Le suspect, se disant mineur, a été interpellé et placé en garde à vue.

Le rabbin d'Orléans, Arié Engelberg, a pris la parole dimanche, pour revenir sur l'agression antisémite qu'il a subie samedi après-midi, alors qu'il rentrait chez lui en compagnie de son fils. Il a été roué de coups et mordu.

Le suspect, se disant mineur, a été interpellé et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour "violences volontaires commises en raison de l'appartenance réelle ou supposée de la victime à une religion".

La garde à vue est toujours en cours pour le suspect de l’agression du rabbin d'Orléans, mordu et roué de coups.

Des vérifications sont en cours sur son âge ou sa nationalité car ses empreintes sont enregistrées pour des délits commis dans plusieurs régions en France mais sous des identités différentes.

Des riverains se sont interposés

D’après le témoignage de la victime, l’adolescent se filmait en mode selfie dans une rue du centre-ville d’Orléans vers 13h30. Quand le rabbin marche à son niveau, celui-ci dit: “Il n’a pas l’air de venir d’ici, il va vouloir faire quelque chose”. En effet, le jeune pointe son téléphone sur Arié Engelberg, en lui demandant s’il est juif. “Oui”, répond le rabbin. Le suspect l'insulte alors et crache à deux reprises. “Humilié”, Arié Engelberg tente de réagir, écarte son fils de 9 ans, sidéré, et reçoit coups et morsure.

Le chapeau du rabbin est aussi piétiné, d’après des riverains venus s’interposer sans violence, effrayés par la froideur de l’assaillant, qui s’est enfui en marchant, “comme s’il n’avait pas honte de son acte”.

Le rabbin a reçu du soutien de la part du maire d'Orléans, des ministres ou encore d'Emmanuel Macron. Un rassemblement a eu lieu à Paris place de la Bastille hier à l'appel de l'Union des étudiants Juifs de France et de l'Union des lycéens juifs de France, 300 personnes étaient présentes.

Nicolas Traino avec Guillaume Descours