Un blasphème sur l'Islam aurait provoqué l'agression d'Ivan Colonna

L'indépendantiste corse, Ivan Colonna, est toujours dans un état grave après son agression par un co-détenu à la prison d'Arles. L'agresseur, qui purge une peine pour terrorisme, a indiqué en garde à vue jeudi, qu'il aurait "mal parlé de dieu".

Ivan Colonna, violemment agressé mercredi par un co-détenu de la prison d’Arles est toujours entre la vie et la mort. Hospitalisé dans un hôpital de marseille, il est dans un état stationnaire mais grave selon son avocat.

Et on commence à en savoir plus sur les circonstances qui ont mené à cette agression. En garde à vue jeudi, le co-détenu s'est expliqué sur les raisons de cette violente agression.

Il aurait mal parlé de Dieu, c'est la raison qu'avance Franck Elong Abé pourtant peu bavard en garde à vue. Un blasphème, que n'aurait pas supporté le djihadiste de 36 ans et ancien combattant en Afghanistan. Cette insulte a donc valu à Yvan Colonna de se faire rouer de coups, d'être étouffé avant d'être laissé pour mort.

Le dossier confié au parquet national antiterroriste

Depuis son arrivée à Arles en 2019, Franck Elong Abé, n'a jamais causé d'incident, une parenthèse dans un parcours carcérale émaillé de violences.

Jeudi, le Parquet National Antiterroriste s'est saisi du dossier et à ouvert une enquête pour au moins deux raisons. D'abord, Franck Elong Abé purge une peine de 9 ans pour terrorisme islamiste, de plus, les premiers éléments de l'enquête excluent pour le moment un conflit personnel avec Yvan Colonna.

Le suspect est toujours en garde à vue ce vendredi matin, une garde à vue qui peut être prolongé pendant 4 jours, jusqu'à ce dimanche.

Maxime Levy avec Guillaume Descours