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Police-Justice

Angoulême: ce que l'on sait de l'homme qui a mis le feu à la mairie

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L'homme qui a mis le feu à la mairie d'Angoulême est toujours hospitalisé ce jeudi matin. Il a été neutralisé, mercredi midi, par des policiers municipaux alors qu'il mettait le feu à la mairie de la ville. Pour l'heure, l'état de santé de cet homme de 46 ans n'est pas compatible avec une garde à vue. Mais il va devoir s'expliquer sur son geste ainsi que sur la profession de foi musulmane retrouvée sur le capot de sa voiture.

Un homme de 46 ans a été interpellé après avoir mis le feu dans la mairie d'Angoulême mercredi midi. Il a été neutralisé par les policiers municipaux, qui lui ont tiré dessus. Aucune victime n'est à déplorer, sauf l'assaillant, qui a été pris en charge hier par les secours et admis à l'hôpital en urgence absolue.

Cet homme, inconnu des services de police, vivait dans un petit studio au premier étage d’un immeuble de la banlieue d’Angoulême depuis quelques mois seulement. Un homme de 46 ans, de nationalité française, très discret d’après ses voisins qui, pour certains d’entre eux, ne l'identifie que grâce à son treillis militaire qu’il portait souvent.

Alors forcément, pour Sylvie Chevalier, présidente de l'association des habitants du quartier, la première réaction, c’est de l’incompréhension. “C’est une personne comme vous et moi, normale, avec qui on discutait et tout. Il n’y avait pas de propos ou quoi que ce soit qui pouvait porter à confusion”, indique-t-elle.

Un changement d'attitude récent

Mais son comportement avait changé mercredi matin, admet sa voisine de palier qui l’a vu avec deux bombes de peinture dans les mains avant qu’il n’aille à la mairie. “Il n’a pas dit bonjour comme d’habitude, il avait l’air stressé, énervé, c’était vraiment inhabituel”, se souvient-elle.

Une attitude différente qu’elle remarque depuis déjà quelques jours, elle qui l’a toujours connu avec de longues dreadlocks, il s’est rasé le crâne récemment. Pour le moment, l’enquête est en cours pour déterminer les raisons de son passage à l’acte.

Retrouvez l'interview de Xavier Bonnefont, maire d’Angoulême, ici.

Pierre Bourgès avec Guillaume Descours