Angoulême: un homme neutralisé par la police après avoir mis le feu dans la mairie

Un homme a été interpellé à la mairie d'Angoulême après avoir répandu de l'essence provenant d'un bidon qu'il transportait dans l'un des bureaux du bâtiment, avant d'y mettre le feu. L'assaillant a été neutralisé par les policiers municipaux, qui lui ont tiré dessus. Il a été transporté à l'hopital en urgence absolue.

Un quarantenaire a été interpellé après avoir mis le feu dans la mairie d'Angoulême, mercredi 21 août 2024. Le suspect semblait avoir préparé cette intrusion et cet incendie.

“Vers midi, un homme s’est présenté en voiture devant la mairie. Il a laissé son véhicule devant celle-ci. Véhicule portant d’ailleurs des inscriptions qui peuvent poser questions aujourd’hui. Il a réussi à entrer en mairie profitant donc de la sortie de quelqu’un. Il s’est dirigé vers le bureau des élus", raconte ce jeudi sur RMC le maire de la ville, Xavier Bonnefont.

"Sur cet endroit, il a été interpellé par des agents, des assistantes qui travaillent à proximité immédiate. Il ne s’est pas adressé à elles et a commencé à asperger le lieu d’essence. Elles ont réussi à s’extraire du lieu et à avertir la police municipale. Ces agents ont tenté à plusieurs reprises d’interpeller l'individu, mais celui-ci ne réagissait pas, continuait à asperger le lieu d’essence et à allumer même l’incendie", poursuit-il.

"Ils ont donc dû faire usage de leur arme à feu pour stopper et interpeller l’individu.”

Témoin RMC : Xavier Bonnefont - 22/08

8:25

Deux enquêtes ont été ouvertes: l'une pour tentative d'homicide aggravé et destruction de bien d'utilité publique à l'encontre de l'assaillant, l'autre à l'encontre du policier municipal ayant fait usage de son arme.

Perquisitions chez le suspect

Aucune victime n'est à déplorer, sauf l'homme, qui a été pris en charge par les secours et a été admis à l'hopital en urgence absolue. Les enquêteurs doivent maintenant déterminer les motivations de ce Français de 46 ans, inconnu de la police et de la justice. Des perquisitions ont eu lieu chez lui, sans découvrir d'"élément notable", selon la procureure d'Angoulème.

Sur le capot de sa voiture, garée jusqu'à mercredi soir devant la mairie, des inscriptions en arabe, la profession de foi mulsulmane. Le parquet national anti-terroriste n'est pour l'instant pas saisi de l'affaire.

Lucile Pascanet