Assassinat de Samuel Paty: les huit personnes majeures impliquées jugées à partir de ce lundi

L'affaire de l'assassinat de Samuel Paty devant la justice. Le professeur a été décapité le 16 octobre 2020 à Conflans Saint-Honorine (Yvelines), par Abdoullakh Anzorov, un Russe radicalisé d'origine tchétchène neutralisé par les forces de l'ordre. Quatre ans plus tard, le procès des huit personnes majeures impliquées débute ce lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris.
Deux accusés sont jugés pour complicité d'assassinat terroriste et encourent la prison à perpétuité, les six autres risquent 30 ans de prison pour associations de malfaiteurs terroristes criminelle. Deux d'entre eux sont accusés d'avoir mené une campagne de cyberharcèlement contre Samuel Paty, le désignant comme une cible sur la base d'une rumeur.
Des réactions en chaîne très rapides
Tout est parti du mensonge d'une collégienne. Pour cacher son exclusion pour indiscipline à ses parents, elle affirme à l'époque que Samuel Paty a fait sortir ses élèves musulmans pour montrer les caricatures de Mahomet au reste de la classe. Son père, Brahim Chnina, s'empare de la polémique avec le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui. Ils lancent un raid numérique contre l'enseignant.
Quelques jours avant l'attentat, le père de la collégienne échange par téléphone avec un jeune réfugié russe d'origine tchétchène qui a visionné ses vidéos. Abdoullakh Anzorov se rend au collège de Conflans Sainte-Honorine le 16 octobre 2020, là où enseigne Samuel Paty, pour "venger le prophète" Mahomet. Il demande à des élèves de lui désigner l'enseignant et le décapite avant d'être neutralisé par la police.
Depuis, six mineurs ont déja été condamnés l'an dernier à des peines allant jusqu'à six mois ferme. Cinq adolescents pour avoir désigné Samuel Paty au terroriste et une mineure pour dénonciation calomnieuse.