Attaque de la mosquée de Bayonne: pourquoi la justice ne retient pas le caractère terroriste

L’auteur de l’attaque de la mosquée de Bayonne a été mis en examen et placé en détention provisoire. La justice continue de parler d’acte terroriste, alors que l'expertise psychologique conclu à un discernement altéré chez le suspect.

Après l’attaque de la mosquée de Bayonne où deux personnes ont été blessées par balle, la piste terroriste est toujours écartée. Pour la justice, ça ne suffit pas en tant que tel d'attaquer un lieu de culte, ou de tenir régulièrement des propos islamophobes comme le suspect l'a fait pour que la qualification terroriste soit retenue.

La piste terroriste pas définitivement exclue

Car selon le code pénal; il faut certes que l'acte soit intentionnel, mais aussi que l'objectif soit de troubler gravement l'ordre public pour intimider et provoquer la terreur. L'acte doit surtout être en relation avec une entreprise individuelle ou collective, comme un lien avec une organisation néo-nazie, ou de la documentation fasciste retrouvée au domicile du suspect par exemple.

Et ce n'est pas le cas selon les premiers éléments de l'enquête. Difficile de déceler en l'état une réelle motivation terroriste, d'autant plus que l'expertise psychologique conclut que le discernement de Claude Sinké est partiellement altéré. Mais la piste terroriste n'est pas définitivement exclue. Le parquet national spécialisé peut se saisir à tout moment du dossier si de nouveaux éléments apparaissent.

Nicolas Traino (avec Guillaume Dussourt)