Attaque de Strasbourg: "Si on m’avait dit 'il y a un mec que tu as connu qui a fait ça', j’aurais parié sur lui" confie un ami d'enfance de Chérif Chekatt
On connaît désormais son nom et son visage. La police a diffusé un appel à témoin contre Cherif Chekatt, soupçonné d’être l’auteur de la fusillade de Strasbourg mardi soir. Il a été abattu par les forces de l'ordre, jeudi soir.
L’homme âgé de 29 ans a grandi dans la ville. Depuis très jeune, il a toujours eu des problèmes avec l’autorité se remémore un ami d’enfance, Julien.
"Il avait souvent des problèmes avec les profs, le directeur. Il n’était pas souvent en cours. A la fin de la classe, la prof devait l’emmener chez le directeur sauf qu’il avait réussi à se faufiler entre les mailles du filet. Il y avait un terrain vague avec une camarade, il s’était glissé sous la caravane. C’était quelqu’un qui marque. Si on m’avait dit y a un mec que tu as connu qui a fait ça, j’aurais parié sur lui", raconte-t-il.
Condamné 27 fois
Mais les problèmes de Cherif Chekatt ne s’arrêtaient pas au portail de l’école. Le père de Julien se souvient d’un enfant qui restait dans la rue jusqu’à tard le soir.
"Il errait souvent avec des copains sur la place Rose à côté. Ils nous envoyaient paître avec des gros mots. Il avait vraiment un sacré problème avec les adultes", estime-t-il.
Dès ses 10 ans, Cherif Chekatt se fait connaître des services de police. Au total, son nom apparaîtra dans près de 60 affaires dont des cambriolages, violences, séquestration. Il est également fiché S pour ses liens avec certains milieux islamistes. Pour Maryse, une de ses voisines, l’homme avait un vrai problème de vulnérabilité.
"Il s’est laissé influencé. On lui aurait dit de sauter par la fenêtre, il l’aurait fait", affirme-t-elle.
Cherif Chekatt a été condamné au total 27 fois en France en Allemagne et en Suisse.