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Attentat à Strasbourg: "Ce terroriste a voulu toucher à ce que fait l’âme alsacienne"

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Jean Rottner, président de la région Grand Est, a réagi à l'attentat de Strasbourg qui a fait au moins trois morts mardi soir au marché de Noël de la ville. Le tireur est toujours en fuite.

L'attaque sur le marché de Noël de Strasbourg mardi soir, dont l'auteur est toujours en fuite, a fait trois morts, huit blessés graves et cinq blessés légers, selon un bilan actualisé publié par la préfecture mercredi matin. 

"L'auteur des faits, fiché S, est activement recherché par les forces de l'ordre. 350 policiers et gendarmes sont toujours mobilisés sur le terrain, appuyés par des moyens aériens et par les équipes du Raid, de la BRI et de la force Sentinelle", a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Jean Rottner, président de la région Grand-Est, a réagi à cette attaque ce mercredi matin dans Bourdin direct. Il explique sur RMC que sa région est très touchée par cette attaque contre un "symbole fort" de l'identité alsacienne.

Le préfet a interdit toute manifestation publique

"On a touché à un symbole extrêmement fort pour les Alsaciens. Ce marché de Noël est un symbole universel de la lumière, de la paix, de la fête commune. Ce terroriste a voulu toucher ce que fait l’âme alsacienne. Nous sommes un peu tous Strasbourgeois et la France est Alsacienne ce mercredi matin."

S’il laisse à la préfecture le soin de divulguer les informations officielles concernant la traque du tireur, il rappelle que les écoles de la ville seront ouvertes pour accueillir les enfants même si les cours ne seront pas assurés, et que le préfet a interdit toute manifestation publique.

"Je crois que c'est aussi ça la France qui est en capacité de se serrer les coudes et d'être solidaire dans les moments les plus critiques"

"La décence, le respect et le recueillement doit pour le moment primer sur les prises de positions sociales des derniers jours", note-t-il. Il témoigne également de la belle solidarité des Strasbourgeois. 

"L'émotion est là. Il y a eu beaucoup de solidarité. Tout le monde est resté calme dans la salle de basket où se déroulait un match devant 5.000 personnes. Des restaurateurs exemplaires. Des gens ont spontanément ouvert leurs portes pour accueillir des gens. Je crois que c'est aussi ça la France qui est en capacité de se serrer les coudes et d'être solidaire dans les moments les plus critiques."
J.A. avec Bourdin direct