Attentat raciste dans le Var: Deux marches blanches pour rendre hommage à Hichem Miraoui

Les hommages continuent d'affluer. Devant le salon de coiffure où travaillait Hichem Miraoui, victime d'un assassinat terroriste en raison de son origine selon les autorités, les bougies et les fleurs s’entassent. Et des petits mots sont collés directement sur la vitrine.
À quelques heures des deux marches blanches organisées en son hommage, l'émotion est toujours vive chez les habitants de Puget-sur-Argens qui connaissaient le quadragénaire tunisien. "J'ai écris 'Hichem, on t'aime de la part de Lilou', raconte à RMC une jeune fille qui habite dans le quartier. C'était comme mon tonton, tous les jours, on le voyait avec mes copains. Il disait: 'les jeunes, faites attention à vous!'" Elle se rendra aussi à la marche blanche cette après-midi: "Je vais ramener un bouquet de fleurs."

"Ça fait peur"
Dominique lui, ne pourra pas être présent, mais il tenait à venir devant ce salon de coiffure: "Je suis venu me recueillir et j'ai aussi promis à mes élèves de venir ici, car ils ont écrit une fable. Je leur ai promis de la laisser ici."
Eddy, lui, a tenu à faire un détour pour venir se recueillir: "Ça m'a touché, je voulais venir déposer des fleurs devant la façade."
Avec l’augmentation des actes islamophobes de près de 72% par rapport au début d’année 2024, l'homme est divisé entre la colère et l’inquiétude: "Cela risque malheureusement d'empirer si rien n'est fait, ça fait peur." Comme beaucoup, il espère que les participants seront nombreux à la marche blanche qui commencera devant le salon de coiffure où Hichem a été tué.

Une marche essentielle pour rendre hommage
À Puget, le rassemblement débutera à 15 heures. La marche blanche ira ensuite jusqu'au parvis de la mairie. Cette séquence est "essentielle pour rendre hommage à la victime qui a été assassinée de manière atroce, a expliqué le maire divers-droite de Puget-sur-Argens, Paul Boudoube. J'ai toujours défendu (...) le refus des extrêmes" et le fait d'aller "vers l'amitié et le rapprochement entre les gens". Plus tôt dans la journée, une autre marche est organisée à Marseille.
Le 31 mai dernier, aux alentours de 22h, Christophe B., qui avait consommé de l'alcool dans la journée, a selon le parquet antiterroriste "tiré à plusieurs reprises" sur son "voisin", Hichem Miraoui, depuis sa voiture. L'homme de 53 ans a été mis en examen jeudi pour assissinat terroriste en raison de l'origine.
Environ 2.000 personnes sont attendues pour la marche blanche, qui sera encadrée par 160 membres des forces de l'ordre, selon la mairie et les organisateurs.