Attentats: "Si Le Pen avait été présidente après Charlie Hebdo, on n'aurait pas été dans l'unité"
Sébastien Denaja, député PS de l'Hérault, a estimé que durant son quinquennat le président de la République avait "préservé l'unité dans le pays".
Alors qu'un auditeur n'était pas d'accord avec lui, il s'est expliqué."Aujourd'hui, ce que je vois, et je pense que c'est justement à mettre au crédit de ce qu'a été capable de faire François Hollande en termes d'unité du pays, c'est que le pays débat mais il n'est pas encore dans un moment où il se bat. Parce que c'est ça qu'on aurait pu avoir après les terribles épreuves que l'on a vécues. C’est-à-dire un pays qui se déchire physiquement, avec des affrontements violents. Oui, il y a eu des manifestations et quelques débordements que l'on peut tous regretter. Pour autant, le choix n'est pas 'Hollande ou le chaos'.
En revanche, je pense qu'il y a d'autres personnalités plus clivantes dans le pays, à gauche comme à droite, qui n'auraient pas été capables de tenir des discours maintenant le pays avec ce degré d'unité-là. Je ne veux pas en rajouter. Peut-être que d'autres auraient fait aussi bien. Mais des discours auraient pu être tenus par d'autres dirigeants à sa place et qui, à mon avis, auraient fait basculer le pays dans l'affrontement. Par exemple, si Marine Le Pen avait été présidente après Charlie Hebdo ou après le Bataclan, je pense que l'on aurait basculé dans autre chose que l'unité que nous avons su préserver".