Bébé mort dans une crèche: l'avocat de l'employée assure qu'elle "réalise ce qu'elle a fait"
Une semaine après la mort d'un bébé de 11 mois dans une crèche lyonnaise People&baby, le geste de l'employée qui a reconnu lui avoir fait ingérer un produit toxique reste difficile à expliquer.
Entendue plusieurs fois par les enquêteurs, Myriam a déclaré avoir été "excédée" par les pleurs du nourrisson. Âgée de 27 ans, elle a été mise en examen du chef "d'homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans" et placée en détention provisoire.
Interrogé sur RMC, Philippe Duplan, son avocat, décrit une femme "sans souci" ni "ennui". Elle vivait chez ses parents, qui la décrivent comme quelqu'un de réservé et discret sur ses problèmes, indique-t-il.
"C'est quelqu'un qui n'avait pas eu de souci, jamais eu d'ennui, c'est quelqu'un qui faisait du sport, du patinage artistique, du basket", décrit Philippe Duplan.
Elle réalise "les conséquences de son geste"
En couple, son petit ami est actuellement en détention pour un délit mineur. Diplômée d’un CAP petite enfance en 2021, elle avait déjà eu plusieurs emplois au contact des enfants, des expériences "sans souci, sans rien", commente l'avocat.
Myriam travaillait dans cette crèche du groupe People&Baby depuis quelques mois. Elle s'occupait des enfants et du ménage des locaux et elle a fait part d’une certaine pression. "Peut-être qu'il y a eu une accumulation avec son petit copain ou autre, maintenant ça ne va pas excuser son geste, mais ça peut l'expliquer".
Actuellement incarcérée, celle qui n'avait pas d'antécédent judiciaire est consciente de son geste.
"C'est quelqu'un qui réalise ce qu'elle a fait, les conséquences de son geste, elle a fait la démarche d'aller voir un psychologue, pour pouvoir parler de ce qu'elle a fait" indique encore Philippe Duplan.
Depuis la mort de ce bébé de 11 mois dans un établissement lyonnais, plusieurs parents ont déclaré avoir déposé plainte contre le groupe People&Baby par le passé en raison d'actes de maltraitance. Une ancienne directrice d'établissement a aussi témoigné sur RMC de conditions de travail intenables.