Blessé par un tir de LDB sur une barrage de "gilets jaunes": "C'est une arme qui ne devrait pas exister"

Plusieurs manifestants disent avoir été blessés gravement par des tirs de lanceurs de balle de défense depuis le début de la mobilisation des "gilets jaunes". RMC a rencontré l'un d'entre eux.

Constant Deniaux, 43 ans, affirme avoir reçu un tir de lanceur de balles de défense au visage. C'était le samedi 8 décembre. Il participait à un barrage filtrant de "gilets jaunes" à Caen: "Je n'ai même pas entendu les sommations. J'étais sur le périphérique, je n'ai pas entendu, j'ai vu arriver des lacrymogènes. Je suis monté sur les hauteurs pour éviter les fumées et j'ai pris le projectile au visage".

Il a été rapidement évacué puis hospitalisé:

"J'ai une fracture du plancher orbital, une triple fracture du nez, 25 points de suture. J'ai une cicatrice sur le nez, ce n'est pas quelque chose qui m'empêchera de vivre mais j'ai une grosse fatigue psychologique, j'ai du mal à dormir la nuit, je fais beaucoup de cauchemars".

Depuis, Constant a reçu de nombreux soutiens: "Je dénonce l'usage excessif de la force sur un site où tout était pacifique. Le LBD, ce n'est pas une arme dangereuse, c'est une arme qui ne devrait pas exister".

Il rassemble désormais vidéos, photos et témoignages car il envisage de déposer plainte.

Marion Dubreuil (avec P.B.)